“Il existe aujourd'hui une communauté des décideurs e-learning active et enthousiaste"
Par Nicolas Deguerry - Le 01 décembre 2009.
“Maturité du e-learning : intégration et valeur ajoutée dans l'entreprise" : tel est le thème des 5es Rencontres du e-learning et de la formation mixte, qui s'apprêtent à recevoir des participants provenant d'entreprises de toute taille et de tout secteur d'activité, à Paris les 2 et 3 décembre.
Jusqu'à ce jour, force était de constater la place prépondérante qu'occupaient les grandes entreprises ou les PME les plus importantes dans le champ du e-learning. Corollaire, “c'est parce qu'elles sont nombreuses à avoir déjà mené des projets dans ce sens que nous avons organisé ces 5es Rencontres sous le signe de la maturité", explique Michel Diaz, leur responsable éditorial.
Ceci d'autant que l'offre est également sortie du stade de l'expérimentation : les technologies (plateformes, outils auteurs, etc.) apparaissent “au point", les contenus “sur étagère" existent, les méthodes de conception et de développement spécifiques “ont fait leurs preuves", l'ingénierie des dispositifs mixtes “a fait de grands progrès" et les fournisseurs eux-mêmes “ont beaucoup appris". Et Michel Diaz d'ajouter : “Les speakers vont témoigner de cet état de l'art auprès des participants, qui viennent pour s'informer sur les bonnes pratiques et constater l'existence d'une communauté des décideurs e-learning active et enthousiaste."
Optimiser les ressources allouées à la formation et renforcer son efficacité : les motivations qui poussent les responsables formation à “implémenter" du e-learning restent globalement les mêmes depuis dix ans. Une optimisation des ressources qui passe en partie par la réduction du nombre et de la durée des formations présentielles, et donc des frais de séjour et de déplacement qui peuvent ponctionner des montants significatifs des budgets formation.
Mais le renforcement de la formation est bien une autre demande : “Former plus de collaborateurs et plus vite", dans l'objectif de suivre les évolutions du marché et de soutenir la stratégie de compétences de l'entreprise. “Là aussi, assure Michel Diaz, le e-learning peut se révéler très efficace : il va, par exemple, permettre d'informer ou former en temps utile un réseau de distribution géographiquement dispersé."
Mais “optimisation" et “renforcement" sont-ils vraiment compatibles ? “Les deux termes ne vont pas l'un sans l'autre, estime Michel Diaz : les économies réalisées sur les frais improductifs de formation peuvent être transférés vers le « former plus et mieux ». Ceci étant, de nouveaux facteurs sont venus renforcer ce mouvement." Et d'évoquer, par exemple, les outils de “tracking" - de suivi - des dispositifs e-learning, qui permettent aux directions d'entreprise d'attester qu'elles se sont bien assurées de la formation des collaborateurs concernés. “C'est particulièrement important pour de nombreux métiers, dont les connaissances nécessitent d'être régulièrement certifiées pour qu'ils puissent être exercés."
Parmi d'autres facteurs, Michel Diaz souligne aussi la prise de conscience qui pousse les entreprises à développer des programmes de “développement durable" : la formation à distance permet de réduire l'“empreinte CO2", “même si le bilan écologique détaillé reste à faire !", conclut-il en forme de clin d'œil.