Artisanat - Conseils de la formation : moins de formations financées en 2011
Par Nicolas Deguerry - Le 01 août 2012.
Réalisé par la DGCIS [ 1 ]Direction générale de la compétitivité, de l'industrie et des services, le rapport d'activité 2011 des “conseils de la formation" [ 2 ]Mis en œuvre suite à la réforme du financement de la formation professionnelle continue des chefs d'entreprise artisanale, à compter du 1er janvier 2008. institués auprès des chambres régionales de métiers et de l'artisanat (CRMA) et des chambres de métiers et de l'artisanat de région (CMAR) révèle une baisse de 4,5 % du nombre de bénéficiaires de formation par rapport à 2010. Ceci, en raison d'une mobilisation plus faible des réserves financières, venues abonder à hauteur de 4 millions d'euros les contributions versées en 2011 (38,4 millions).
En moyenne, les conseils de la formation utilisent 87 % de leurs ressources pour le financement de formation. Si les frais de gestion représentent en moyenne 11,4 % des dépenses (en augmentation de 1,7 % par rapport à 2010), ils atteignent 39,5 % en Guyane et 27,5 % en Île-de-France (suite à des provisions exceptionnelles, en raison d'un contentieux en cours).
Au total, 65 575 stagiaires ont bénéficié de 1 416 593 heures de formation financées en 2011, principalement dans le domaine de la gestion et du développement des entreprises. Suivent des formations de créateurs et repreneurs d'entreprise artisanale, des stages de préparation à l'installation et la formation des élus des chambres des métiers. 87,7 % des formations financées par les conseils de la formation ont une durée inférieure ou égale à 35 heures.
4,4 % des entreprises artisanales bénéficient d'un ou plusieurs financements de leur conseil de la formation, ce taux étant un peu supérieur, à 6 %, en Bretagne, Limousin, Basse-Normandie, Picardie et Réunion. Près de deux tiers des entreprises artisanales ayant bénéficié d'un financement en 2011 n'avaient reçu aucun financement en 2010. Par ailleurs, et comme le montre l'exemple du secteur des métiers et services, qui représente 37,5 % des bénéficiaires alors qu'il ne recense que 25,9 % des entreprises, le principe de mutualisation fonctionne.
Les secteurs du bâtiment et des métiers et services représentent 74,7 % des secteurs d'activité des entreprises ayant bénéficié d'un financement du conseil de formation pour une ou plusieurs formations, à l'exception de la Guyane, où le secteur de l'alimentation prédomine.
Au niveau national, la répartition entre les hommes et les femmes (53-47 %) stagiaires est proche de la parité. Sauf dans les 17 régions comptant le moins de stagiaires, où les femmes ne représentent plus que 42 % du total. À noter que les stagiaires hommes sont presque tous chefs d'entreprise (95,5%), contre 69,3 % pour les femmes. Surtout, le statut de conjoint collaborateur ou associé représente une part neuf fois plus importante chez les femmes (28,3 %) que chez les hommes (3,1 %). Si la répartition selon la nature des actions de formation est relativement homogène, le rapport relève que la proportion de femmes qui suivent des formations diplômantes (10 %) est plus importante que celle des hommes (2 %).
Le financement moyen d'une formation diplômante s'élève à 1576 euros, à l'exception de l'Île-de-France, où ce montant est supérieur à 6 000 euros. Le financement moyen de l'heure stagiaire s'élève à 24,57 euros.
En moyenne, 71,3 % du budget formation des conseils formation est consacré au financement de stages réalisés par les chambres de métiers et de l'artisanat, contre 5,2 % pour les stages réalisés par les organisations professionnelles et 16,4 % par les autres organismes de formation.
Notes
1. | ↑ | Direction générale de la compétitivité, de l'industrie et des services |
2. | ↑ | Mis en œuvre suite à la réforme du financement de la formation professionnelle continue des chefs d'entreprise artisanale, à compter du 1er janvier 2008. |