Armelle

Martin

Par - Le 01 septembre 2010.

Armelle Martin est conseillère en formation continue dans un Gréta de la Creuse. Elle a été conseillère déléguée au lycée de 2009 à 2010. Elle est adjointe au maire de Saint-Vaury et vice-présidente en charge du tourisme de la communauté de commune de Saint-Vaury.

Quelles sont les actions menées dans le champ de la formation continue entre 2004 et 2010 qui ont retenu votre attention ?

L'action phare de la précédente mandature est la création du service public régional de la formation. Nous avons souhaité qu'il regroupe les principaux partenaires publics de la formation et qu'il permettre une formation de proximité car chacun peut acquérir des savoirs fondamentaux. Pour la Région, la formation professionnelle n'est pas un domaine comme les autres et nous défendons ce service public pour ceux qui en ont le plus besoin.

Quelles seront vos priorités ?

Nous venons de travailler sur la mise en place d'un service premier emploi pour les jeunes sortis du système scolaire depuis plus d'un an, avec ou sans qualification. Ces jeunes pourront suivre un parcours de formation individualisés. Pour cela, nous avons travaillé avec les branches professionnelles du Limousin et nous avons mobilisé le portail Limousin-Formation pour les compétences de bases. Les jeunes pourront également rencontrer des entreprises, soit dans le but de se former, soit dans le but d'obtenir un emploi. Car nous avons des secteurs déficitaires comme la santé, en raison de notre population vieillissante, ou encore l'hôtellerie-restauration, qui est également déficitaire. Ce dispositif sera mis en place à l'automne 2010.

Le PRDF va être cosigné en 2011, avez-vous déjà réfléchi à ses orientations ?

Le président de la Région, Jean-Paul Denanot, a lancé le C-PRDF mi-juin. L'idée est de le travailler le plus possible en relation avec les organismes de formation, l'État, les partenaires sociaux. Il devra être le plus opérationnel possible et, donc, nous mettrons en place des actions évaluables annuellement. Par exemple, notre territoire manque d'ergothérapeutes ou de psychomotriciens. Le secteur de la domotique est également déficitaire. Il ne faut pas oublier que dans le Limousin, l'économie du vieillissement est majeure.

Quels sont vos objectifs concernant l'apprentissage ?

Dans notre région, les effectifs sont réduits. Nous sommes confrontés à un territoire rural, et donc il faut développer l'apprentissage de proximité, qui est une réelle voie de formation, mais tout cela sans concurrence. Il faut trouver un équilibre entre l'apprentissage et la formation initiale et travailler le plus possible ensemble. L'idée serait de mettre en place des formations mixtes, autour de la notion de parcours.

Vous êtes-vous penchée sur la VAE ?

Oui, lors du précédent mandat, nous avons travaillé sur les Points relais conseils. La Région finançant les VAE des demandeurs d'emploi, il faudrait davantage travailler en complémentarité avec Pôle emploi. Souvent, des demandeurs d'emploi ne valident pas la totalité du diplôme. Il faudrait que nous puissions leur trouver une formation qui leur permettre d'obtenir l'intégralité du diplôme, ce qui est beaucoup plus efficace pour obtenir un emploi.