La Nouvelle-Calédonie confrontée à des besoins de formation sans précédent

Les investissements dans le secteur du nickel calédonien devraient créer quelque 15 000 emplois dans les prochaines années. A condition que l'effort de formation soit à la hauteur de l'enjeu. Mais tandis que le chômage frappe 10 000 actifs dont 60% dépourvus de qualification, les entreprises qui exploitent le nickel de l'île mélanésienne projettent de recruter de la main-d'œuvre étrangère pour construire les usines d'extraction du minerai. "Un non-sens", tranche Philippe Morvannou, consultant au cabinet Syndex, auteur d'une étude sur l'impact social et environnemental des projets industriels en Nouvelle-Calédonie. Ce spécialiste de l'emploi industriel propose de doubler l'effort de formation via "la construction de filières de qualification correspondant réellement aux besoins du pays".

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Par - Le 03 janvier 2006.

Philippe Morvannou a présenté les résultats de son étude lors du colloque international "Nickel 2010" qui s'est tenu à Nouméa, les 7 et 8 juillet dernier. Cette manifestation était organisée par l'Union syndicale des ouvriers et employés de Nouvelle-Calédonie, - qui a également commandé l'étude à Syndex - en partenariat avec la Confédération internationale des syndicats libres, la Fédération internationale des organisations de travailleurs, la Confédération européenne des syndicats et la CFDT. Et avec le soutien du ministère de l'Outre-mer, du gouvernement calédonien et des trois provinces de l'île. Avec la construction à l'horizon 2006 de deux nouveaux sites d'extraction…

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