L'Alsace mobilise 500 000 euros pour les CAE-passerelle
Par Aurélie Gerlach - Le 01 octobre 2009.
Alors qu'un objectif de 738 “contrats d'accompagnement dans l'emploi - passerelle" a été fixé par l'État à la Région Alsace, celle-ci a choisi, lors de la commission permanente du Conseil régional d'Alsace du 11 septembre dernier, de débloquer une enveloppe de 500 000 euros afin de rendre la mesure encore plus incitative pour les employeurs, c'est-à-dire principalement les communes et intercommunalités.
En effet, dans le cadre du plan d'urgence pour les jeunes annoncé par le président de la République le 24 avril, un objectif total de 30 000 CAE-passerelle d'ici la fin de l'année a été assigné aux collectivités territoriales. Un plan “mesures jeunes actifs" mis en place par Laurent Wauquiez, secrétaire d'État chargé de l'emploi, et qui rejoint de la sorte le “plan de relance régional" adopté le 13 mars 2009.
Ces contrats, d'une durée d'un an, sont destinés aux jeunes de moins de 26 ans rencontrant des difficultés d'emploi, et doivent leur permettre d'acquérir une première expérience dans le secteur public ou associatif. La CAE-passerelle ouvre droit pour l'employeur à une aide de l'État équivalent à au moins 90 % du salaire au niveau du Smic et à des exonérations de charges sociales et fiscales. Ainsi, selon la Région, la charge restant à payer pour la collectivité ou l'association est d'environ 300 euros par mois pour un temps plein. Grâce à la nouvelle enveloppe, une prime de 2 400 euros sera allouée à toute commune ou intercommunalité pour toute signature d'un contrat passerelle, ce qui fixera la charge résiduelle à 100 euros.
“Aujourd'hui, notre objectif est de permettre que les fonds mis à disposition par l'État dans l'enveloppe unique régionale soient utilisés. On constate actuellement un écart entre les potentialités offertes par ce fonds et la réalité de son utilisation. C'est pourquoi nous avons choisi, au Conseil régional, de donner notre coup de pouce pour augmenter le recours à ce dispositif. Il ne s'agit pas d'inventer quelque chose de nouveau, mais de créer un effet de levier par rapport à une mesure qui existe déjà : ce sont souvent les mesures les plus simples qui s'avèrent les plus efficaces !", explique Steven Thenault, directeur éducation et formation au Conseil régional d'Alsace. En outre, poursuit-il, l'aide est automatique : “Les communes n'auront pas à remplir de nouveaux formulaires."
En outre, ces structures bénéficieront d'une extension de l'aide lors de l'embauche d'un apprenti. Les communes de moins de 20 000 habitants et les structures intercommunales de moins de 40 000 sont ainsi avantagées, car elles bénéficieront d'une aide annuelle de 1 500 euros par an tandis que les autres toucheront 750 euros. Et si le jeune recruté en apprentissage prépare un diplôme de niveau égal ou supérieur à V “plus", c'est à dire, pourvu d'une mention supplémentaire, cette aide sera majorée de 400 euros. “Notre démarche se veut pragmatique. Plutôt que de lancer une initiative isolée, nous cherchons la cohérence dans l'action."