Retour à l'emploi des détenus : le rôle du “tuteur projet professionnel"
Par Philippe Grandin - Le 01 janvier 2010.
Des bourses ont été remises à vingt jeunes placés sous main de justice pour les aider dans leur insertion professionnelle. Retour sur deux expérimentations menées par différents acteurs au sein des établissements pénitenciers de Fleury-Mérogis et de la Seine-Saint-Denis.
La ministre de la Justice et des Libertés, Michèle Alliot-Marie, et le président du groupe Randstad, François Béharel, ont remis le 7 décembre vingt bourses à des jeunes placés sous main de justice, pour les aider dans leur insertion professionnelle. Une aide qui vient soutenir le programme lancé dans les établissements pénitenciers de Fleury-Mérogis et de la Seine-Saint-Denis (voir encadré) par différents acteurs d'un partenariat “public-privé". “L'anticipation des parcours en sortie de détention, grâce au soutien d'une équipe de professionnels, est un gage de réussite pour la réinsertion de ces publics, a souligné François Béharel. Nous avons tous le même objectif, que ces jeunes incarnent aujourd'hui sous nos yeux le retour à un parcours professionnel normalisé."
L'Institut Randstad a accompagné durant plusieurs mois plus de quarante détenus au sein des deux établissements pénitenciers. Elle a ainsi souhaité récompenser vingt d'entre eux en leur remettant une bourse qui permettra de lever les derniers freins à leur insertion professionnelle. Yannick Génin, directeur général adjoint du Gepsa (Gestion établissements pénitenciers - Services auxiliaires), a mis l'accent sur le pragmatisme : “Il ne faut pas apporter à la difficulté d'insertion la complexité d'un dispositif. La formation est nécessaire pour les détenus et il faut la mettre en œuvre rapidement, dès la détention."
)]