Faf-Sab : l'implantation en région pour un meilleur service de proximité

Par - Le 01 avril 2010.

Les neuf délégations régionales du Faf-Sab (Opca des salariés de l'artisanat du bâtiment et des travaux publics) ont été mises en place à partir de juillet dernier, avec pour maîtres mots : rapidité et proximité. État des lieux.

Organisations professionnelles, représentants des pouvoirs publics, entreprises : les délégations régionales du Faf-Sab travaillent avec ces interlocuteurs depuis près de neuf mois sur le terrain, assurant la continuité du travail de l'Opca en région.

Leur mise en place coïncide avec les nouvelles missions confiées aux Opca par la réforme. Cependant, “ce n'était pas l'objectif recherché initialement, précise Alain Cottenceau, président du Faf-Sab. L'origine de la décision de déconcentration des missions provient d'un accord des partenaires sociaux relatif au fonctionnement du Faf-Sab, signé le 8 juillet 2003, et de son avenant signé le 23 novembre 2005, soit bien avant que la réforme ne soit engagée". Et d'ajouter : “Nous constatons effectivement aujourd'hui une heureuse convergence des objectifs du Faf-Sab avec ceux de l'État, à savoir assurer un meilleur service de proximité aux TPE et développer la formation des salariés les moins qualifiés."

Concernant la date d'ouverture de ses délégations techniques régionales, le 1er juillet 2009, le Faf-Sab “souhaitait préserver l'emploi de ses salariés et mobiliser leurs compétences en région. C'est pourquoi il a préféré faciliter l'intégration du personnel volontaire pour partir, en choisissant le rythme de l'année scolaire plutôt que celui de l'année civile".
Après leur installation, les délégations régionales se sont penchées sur l'élaboration de plans de travail, qui ont été approuvés par le conseil de gestion du siège et qui vont être déclinés dans un programme d'activité 2010. Il s'agit de développer les partenariats, notamment avec les organismes de formation, mais aussi, pour certains, avec les DRTEFP et les Conseils régionaux.

Le taux de formation par rapport à la population des salariés de l'artisanat du BTP varie fortement, tout comme le nombre de dossiers conseillés par les services de proximité, souligne le Faf-Sab. Les délégations régionales ne partent donc pas sur les mêmes bases. Certaines ont un véritable travail de terrain à effectuer, la synergie avec les partenaires étant l'un de leurs objectifs, avec la recherche d'une plus grande efficacité dans le traitement des dossiers. En effet, comme l'explique Alain Cottenceau, “l'implantation territoriale va permettre de rechercher, d'une part, des cofinancements qui devraient pallier la baisse provisoire des ressources du Faf-Sab, et, d'autre part, d'apporter une meilleure réactivité dans l'instruction des dossiers des entreprises. Nous tendons aujourd'hui à nous rapprocher du traitement des dossiers « en temps réel » (dans les cinq à huit jours qui suivent la réception du dossier)".

Si en Rhône-Alpes, le Faf-Sab avait déjà établi des relations avec les partenaires en région, d'autres délégations partent pratiquement de rien : parfois “les parties s'ignorent", précise l'Opca. En Corse par exemple, une “tournée" est prévue pour “faire un état des lieux et prendre un premier contact". En Haute-Normandie et en Bretagne, les correspondants et les organismes de formation ont pu se rencontrer, tandis qu'en Paca ou en Languedoc-Roussillon, un plan de travail est “à l'ordre du jour". Le tout en marge de partenariats déjà mis en place par ailleurs grâce à des accords avec la Capeb [Organisation patronale de l'artisanat du bâtiment.[/footnote] , la [FFB [ 1 ]Fédération française du bâtiment. ou l'Afpa, notamment.

Cette nouvelle configuration a un impact sur le budget 2010 du Faf-Sab : “Deux types de coûts supplémentaires ont été générés par la déconcentration : des coûts de transition exceptionnels, liés principalement à l'installation des délégations techniques régionales, et des coûts annuels de fonctionnement supérieurs aux années précédentes", précise Alain Cottenceau. Pour le Faf-Sab, ces coûts supplémentaires sont considérés comme “un investissement indispensable au regard du meilleur service rendu aux entreprises artisanales du BTP et à leurs salariés".

Notes   [ + ]

1. Fédération française du bâtiment.