François Samson, responsable du pôle Études, marketing et veille de Randstad : “Le livret de formation a été adopté par 56 % des collectivités territoriales"
Par Sandrine Guédon - Le 16 septembre 2010.
Quels enseignements tirez-vous du premier baromètre du recrutement dans la fonction publique territoriale ?
Il tire sa raison d'être de la loi du 3 août 2009 qui ouvre l'intérim à la fonction publique. Pour nous, il s'agit d'observer une nouvelle typologie de clientèle que nous ne connaissons pas très bien, de connaître ses “us et coutumes". Ce qui pour nous est le plus marquant concerne la dichotomie public-privé : la séparation n'est plus si évidente. La fonction publique s'inspire de plus en plus du privé. L'exemple le plus frappant concerne le recrutement : auparavant, le concours était déterminant ; aujourd'hui, tout dépend du poste et du profil.
Comment expliquer la stagnation des recrutements ?
Les collectivités locales ont beaucoup recruté lors des transferts de compétences de l'État. Cependant, un DRH sur quatre envisage tout de même une hausse de ses recrutements.
Le baromètre constate que les outils RH sont peu utilisés, voire ignorés. Pourquoi ?
La plupart des outils de gestion RH doivent être mis en place suite à une législation datant de 2007. La mise à disposition de prestations sociales est le seul outil RH réellement répandu (72 %). Le livret de formation a été adopté par 56 % des collectivités, grâce à un outil fourni par le CNFPT (Centre national de la fonction publique territoriale). Il est intéressant de voir qu'il est déjà presque autant utilisé que le plan de formation, pour lequel la loi a été votée voici près de vingt ans. Il reste des efforts à accomplir, beaucoup de DRH sont encore dans “l'intention de". Et il n'existe aucune sanction si ces outils ne sont pas mis en place.