Mieux apprécier ses vacances en améliorant son management : Visconti forme les dirigeants d'entreprise

Par - Le 01 septembre 2010.

Le business coaching, de quoi s'agit-il ? D'aider les managers à… profiter de leurs vacances. C'est l'une des problématiques sur lesquelles intervient Visconti Business Coaching, un cabinet spécialisé dans le développement des compétences des dirigeants et l'“optimisation de la valeur des entreprises".

“Les dirigeants de PME et d'entreprises de taille intermédiaire n'ont, généralement, jamais reçu de formation au management, indique Hubert Reynier, PDG de Visconti Business Coaching, et rares sont ceux qui maîtrisent leur agenda : la plupart du temps, ils le subissent." Pour beaucoup de chefs d'entreprise, particulièrement dans les PME, prendre des vacances représente un dilemme et une contrainte. D'après les études menées par Visconti, plus une entreprise est petite et moins son dirigeant prend de vacances. “Dans une grande entreprise, l'organisation et le management sont en place et les process facilitent la délégation." Car l'image du dirigeant stressé, gérant son entreprise depuis la plage, pianotant sur son iBook de fonction d'une main et tenant son téléphone portable de l'autre n'est, au final, pas si caricaturale. “La gestion du temps, la gestion d'un agenda et la délégation sont des compétences qui s'apprennent, souligne le PDG de Visconti. Diriger, c'est un métier ! Un métier qui exige un bon équilibre personnel."

Ainsi, Visconti a développé son concept d'accompagnement business des dirigeants, dont les ateliers sont assurés par d'anciens chefs d'entreprise. “Nous traitons les dirigeants qui sollicitent notre aide comme des sportifs de haut niveau, indique Hubert Reynier. Nous les aidons à prendre conscience que s'ils ne sont pas au maximum de leurs capacités, leur entreprise ne le sera pas non plus. C'est pourquoi nous les incitons à être accompagné sur l'ensemble de leurs problématiques fonctionnelles : stratégie, marketing, ressources humaines, finances etc." Recommandant aux dirigeants de prendre des vacances tous les deux mois et demi, Visconti compte aujourd'hui dix de ces “dirigeants coachs", eux-mêmes formé à une méthodologie de coaching très élaborée, et compte en recruter une dizaine de plus d'ici à la fin de l'année. “La demande est énorme, pour y faire face, nous ambitionnons de porter notre équipe de coachs à quatre-vingt personnes dans deux ans et à devenir un acteur majeur du coaching sur le marché européen dans les cinq ans à venir."

Pour l'heure, Visconti propose un accompagnement intensif : l'entreprise conserve un contact hebdomadaire avec chacun de ses clients et assure un atelier de quatre heures toutes les deux semaines. “Nos coachs sont, en outre, joignables par téléphone et peuvent intervenir en cas d'urgence", souligne Hubert Reynier. En fonction des problématiques de l'entreprise et des besoins du dirigeant, le coaching peut durer entre trois mois et un an, voire plus. Un coaching le plus souvent financé par la société du dirigeant, comme l'indique le PDG de Visconti : “À titre personnel, j'estime qu'il est anormal qu'un manager ne puisse pas profiter du plan de formation de l'entreprise qu'il dirige !"

APPRENTISSAGE À LA PRISE DE CONGÉS"...

Conscient qu'un “décrochage" total est parfois impossible, le PDG de Visconti conseille une formule alternative, les “semi-vacances", un moyen pour les managers d'être le plus souvent possible en dehors de leur quotidien. “Il faut admettre qu'un dirigeant ne peut pas toujours prendre trois semaines de vacances en coupant totalement son portable et sa connexion internet, reconnaît-il. D'ailleurs, beaucoup n'osent pas. Aussi, nous leur proposons cette formule : prendre quelques heures dans la journée, le matin par exemple, et les consacrer à son entreprise." Toutefois, cet “apprentissage à la prise de congés" peut, à l'occasion, être révélateur de troubles plus importants dans le domaine du stress et de la souffrance au travail. “Les dirigeants d'entreprise consacrent près de 20 % de leur temps à des tâches qu'ils ne devraient pas effectuer. Nous essayons au mieux de réévaluer, avec eux, ces 20 % de temps notamment en leur apprenant à mettre en place de vrais comités de direction, signale Hubert Reynier, savoir déléguer et se doter d'un appareil de direction efficace sont les meilleurs outils pour pouvoir partir l'esprit tranquille".