Étude CareerBuilder : l'expérience, facteur clé pour l'embauche...
Par Benjamin d'Alguerre - Le 16 septembre 2010.
Filiale hexagonale du leader mondial des solutions de gestion du capital humain, CareerBuilder France a publié en août dernier une étude concernant le recrutement des jeunes diplômés. La crise n'est pas l'unique responsable de la tiédeur envers les embauches de jeunes diplômés (voir encadré). Leurs qualités personnelles, hors de leurs qualifications, déterminent également les réticences au recrutement.
Ainsi, 42 % des recruteurs déplorent un manque d'esprit critique chez ces jeunes et 37 % estiment qu'ils présentent, notamment, des carences dans le domaine des mathématiques. Et 21 % soulignent même des difficultés en rapport avec les connaissances liées aux nouvelles technologies. Les compétences recherchées par les recruteurs sont parfois extérieures au strict cursus initial, et des connaissances ou expériences annexes permettent parfois d'obtenir le précieux sésame pour un premier emploi. 56 % des entreprises indiquent ainsi que la capacité d'un candidat à présenter une expérience pertinente a été le facteur le plus déterminant dans leur décision à engager un jeune diplômé. Elles mentionnent également que le fait qu'un candidat se soit renseigné sur l'entreprise s'est révélé un atout. Parmi les domaines extérieurs à l'entreprise reconnus par les recruteurs, on trouve l'occupation d'un emploi à mi-temps dans un autre secteur d'activité (38 %), le bénévolat (33 %), les projets scolaires (24 %), le sport (18 %), l'engagement dans des associations étudiantes (14 %), les stages (5 %) et l'implication dans des organisations scolaires (4 %).
La pluridisciplinarité est désormais davantage qu'un “plus" : elle est presque devenue une obligation. Face à cette nouvelle logique, CareerBuilder France prodigue plusieurs conseils aux jeunes diplômés : “Construisez vous un réseau, valorisez vos expériences extrascolaires, n'oubliez pas d'inclure vos activités connexes dans votre CV, utilisez les médias sociaux, tout en prenant garde aux informations trop personnelles que vous seriez tentés de diffuser, renseignez-vous sur l'entreprise qui vous propose une embauche et n'hésitez pas à sonder les recruteurs sur ses perspectives pour les cinq prochaines années"...
Tous secteurs confondus, seuls 37 % des services RH interrogés par CareerBuilder France affirment vouloir embaucher de jeunes diplômés dans les douze prochains mois, alors que 63 % d'entre eux préfèrent geler les recrutements pour l'année à venir. Toutefois, parmi ces entreprises prêtes à recruter, 71 % pensent être en mesure de proposer des salaires comparables à ceux de 2009, contre 8 % seulement affirmant ne pouvoir assurer que des rémunérations plus basses. À ce titre, 38 % des recruteurs français prévoient de proposer à leurs “jeunes recrues" des salaires oscillant entre 20 000 et 30 000 euros mensuels, là où 17 % se voient proposer des rémunérations inférieures à 20 000 euros et 33 % des salaires supérieurs à 30 000 euros.