Pour André Marcon, président de l'ACFCI, les Chambres de commerce et d'industrie sont les “fantassins de l'apprentissage"

Par - Le 01 mai 2011.

À l'occasion de la visite de Xavier Bertrand dans les locaux de Isipca et de la signature de plusieurs contrats d'apprentissage avec des chefs d'entreprise présents (voir notre article), André Marcon, président de l'Assemblée des Chambres françaises de commerce et d'industrie, a rappelé que les CCI constituaient, en France, le premier réseau de formation d'apprentis. “Nous mettons en œuvre 140 000 nouveaux contrats d'apprentissage chaque année", a-t-il énoncé en présence du ministre, précisant que le réseau des Chambres de commerce avait été “le premier à croire en l'apprentissage", qualifiant les acteurs des CCI de “fantassins de l'apprentissage".

Cependant, a-t-il rappelé, la pérennisation des développeurs d'apprentissage demeure une condition sine qua non des ambitions affichées de prospecter 100 000 nouvelles entreprises et de signer 15 000 nouveaux contrats d'apprentissage à l'horizon de la rentrée 2011. Répondant à Xavier Bertrand, qui avait exprimé le souhait d'optimiser l'apprentissage sur les niveaux IV et V, “se focaliser sur ces niveaux serait une erreur et créerait un fossé avec les niveaux inférieurs accessibles par la voie de l'apprentissage. Ce mode de formation doit demeurer égal, quelque soit le diplôme visé".

Pour sa part, Yves Fouchet, président de la Chambre de commerce et d'industrie de Versailles, a mis en avant un élément essentiel de l'activité consulaire : “Si les CCI mettent l'accent sur l'apprentissage, c'est avant tout parce que les entreprises le leur demandent !" Rappelant que la Chambre de Versailles, avec ses 16 écoles, ses 700 apprentis chaque année et son taux de 90 % de placement en entreprise à six mois, constituait une pionnière en la matière depuis trente ans, Yves Fouchet a souligné qu'en Île-de-France, le réseau consulaire était, en volume, le second formateur après l'Éducation nationale. “Et nous comptons le rester", a-t-il souligné.

Jean-François Bernardin, prédécesseur d'André Marcon, a avoué sa satisfaction d'avoir entendu le président de la République affirmer que l'apprentissage constituait une grande cause nationale. Néanmoins, il n'en a pas moins plaidé pour une réévaluation du budget des Chambres de commerce et une aide de l'État dans leur mission concernant le développement de l'apprentissage : “Il est nécessaire de financer nos centres pour les aider à appliquer l'ambition du chef de l'État."