Île-de-France : un rapport adopté par le Conseil régional met l'accent sur la formation des demandeurs d'emploi
Par Aurélie Gerlach - Le 01 mars 2012.
“Des mesures qui vont dans le sens de l'individualisation des politiques d'accompagnement des demandeurs d'emploi." C'est en ces termes qu'Emmanuel Maurel, vice-président PS de la Région Île-de-France, en charge de la formation, décrit les propositions émises dans le cadre d'un rapport adopté par le Conseil régional des 16 et 17 février.
Ce rapport, qui vise à renforcer le service public régional de formation et d'insertion professionnelles, propose “l'actualisation ou l'évolution des règlements d'intervention" de plusieurs dispositifs.
“Chéquier qualifiant"
L'accès au “chéquier qualifiant" – système d'aide individuelle pour des projets de formation spécifiques – devrait être élargi à un nombre plus important de demandeurs d'emploi : jeunes résidant en zones urbaines sensibles, travailleurs handicapés, bénéficiaires du RSA, plus de 55 ans… “Trop de personnes en étaient exclues", affirme Emmanuel Maurel, qui souligne que “ce dispositif préfigure la mise en place d'un compte formation". Par ailleurs, le montant de la participation régionale doit passer à 4 100 euros au lieu de 3 800 actuellement. “Nous nous fixons un objectif d'augmentation de 20 % du nombre de chéquiers qualifiants prescrits", assure le vice-président de la Région.
VAE
En matière de VAE (validation des acquis de l'expérience), le rapport préconise de renforcer l'accompagnement des personnes qui n'ont pas un premier niveau de qualification (quatre heures minimum et 200 euros de subvention régionale), et de proposer une prestation “post-jury" de 1 heure 30 pour les candidats n'ayant pas obtenu leur certification (subvention de 90 euros par prestation).
AIT
La Région souhaite que le programme AIT (actions d'initiative territoriale en faveur de l'emploi) soit désormais géré par la voie de la subvention, et non plus par celle des marchés publics. Ce dispositif d'accompagnement permet notamment aux demandeurs d'emploi de valider leur projet professionnel au travers de périodes de stages en entreprises, ou encore d'accéder à des postes pré-identifiés au sein d'entreprises franciliennes.
“La formation professionnelle est régie par le Code des marchés publics, mais il y a des domaines où l'on est plutôt dans l'insertion ! C'est le cas du travail qui est mené dans le cadre de l'AIT", explique Emmanuel Maurel.
Groupements de créateurs
Le rapport préconise d'étendre le réseau des groupements de créateurs par l'ouverture d'un septième groupement dans les Hauts-de-Seine et l'ouverture de sites dans le Val-d'Oise et les Yvelines. Pour rappel, les groupements de créateurs ont pour vocation d'aider les jeunes déscolarisés à formaliser des projets de création d'entreprise, et proposent une formation validée par un diplôme universitaire.
POP
Le rapport propose de modifier la réglementation des POP (parcours d'orientation professionnelle), un dispositif d'accompagnement de courte durée “vers l'émergence ou la confirmation d'un projet professionnel", individuel ou collectif, et pour lesquels la Région subventionne les Missions locales. Ainsi Jean-Paul Huchon et Emmanuel Maurel souhaitent-ils permettre aux conseillers des Missions locales “de déterminer la forme, collective ou individuelle, la mieux adaptée au profil de chaque jeune".
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