Les pratiques d'évaluation des formations en France et au Québec
Par Knock Billy - Le 01 septembre 2012.
Formaeva, organisme spécialisé dans l'évaluation de l'efficacité des formations et éditeur d'une solution web dédiée, a réalisé une étude comparative sur les pratiques d'évaluation des formations en France et au Québec. Une des principales conclusions est qu'aucun des deux n'est en nette avance sur l'autre dans ce domaine.
En effet, “nous avons réalisé en 2010 et 2011, deux études en France qui montraient que les pratiques d'évaluation des formations en France étaient globalement peu développées. Cette fois-ci, nous avons voulu vérifier s'il en était de même au Québec, pays cité souvent dans le milieu des professionnels français des ressources humaines et de la formation comme terre d'innovation, notamment en matière de gestion des RH et de formation", a expliqué à L'Inffo Jonathan Pottiez, directeur produit et innovation chez Formaeva.
Verdict : “A priori, il existe une meilleure connaissance par les professionnels Québécois du modèle d'évaluation de Kirkpatrick [ 1 ]Un modèle d'évaluation de la formation souvent utilisé est le modèle à quatre niveaux du chercheur américain Donald Kirkpatrick : réactions des formés, apprentissage, comportements-transfert, impacts de la formation sur les résultats de l'entreprise. , qui a servi de base pour cette étude. Leurs réponses sont donc potentiellement plus justes et proches de la réalité de leurs pratiques." Mais dans tous les cas, “l'étude a montré que, de façon générale, les pratiques d'évaluation de la formation sont aussi faiblement développées dans les entreprises québécoises que françaises...".
Selon Jonathan Pottiez, l'évaluation de la formation ne doit pas être considérée comme “une cerise sur le gâteau" (un “petit questionnaire papier" distribué au participant à la fin de la formation, rempli à la hâte et dont les réponses sont souvent peu satisfaisantes). Au même titre que la formation, l'évaluation doit être pensée comme “un processus complet qui doit débuter en amont par l'identification des attentes des commanditaires de la formation, leur traduction en résultats mesurables et leur déclinaison en objectifs de formation". Ne pas en tenir compte “amoindrit fortement l'efficacité de l'action de formation et handicape son évaluation".
À ses yeux il y a une nécessité à “sensibiliser davantage les responsables de formation à l'intérêt de l'évaluation", alors que, aussi bien en France qu'au Québec, ils sont absorbés par des obligations légales complexes. “Le cadre légal et réglementaire ne laisse malheureusement souvent aux responsables formation que peu de temps et de ressources à consacrer au management de la formation, notamment à une évaluation efficace des actions", a-t-il regretté.
Notes
1. | ↑ | Un modèle d'évaluation de la formation souvent utilisé est le modèle à quatre niveaux du chercheur américain Donald Kirkpatrick : réactions des formés, apprentissage, comportements-transfert, impacts de la formation sur les résultats de l'entreprise. |