Le réseau des Carif-Oref célèbre la VAE à Limoges
Par Philippe Grandin - Le 01 octobre 2012.
“Nous avons souhaité mettre en lumière toutes les initiatives des territoires en matière de validation des acquis de l'expérience." C'est par ces mots que Maryse Dubois, directrice du Prisme Limousin, a ouvert la manifestation interrégionale organisée par le réseau des Carif-Oref à Limoges, le 20 septembre.
Jean-Paul Denanot, président du Conseil régional du Limousin et de la commission formation de l'ARF (Association des Régions de France) a souligné à cette occasion : “Les Régions ont en charge la responsabilité d'informer sur l'organisation de la VAE (procédure, étapes à parcourir, choix de l'équipe de certification). Nos points relais conseil, 800 sur l'ensemble du territoire dont 11 en Limousin, reçoivent annuellement entre 50 000 et 60 000 personnes." [ 1 ]Créées en application de la loi de modernisation sociale de 2002, la plupart des missions régionales VAE sont portées par les Carif-Oref. Suite à la loi de décentralisation de 2004, certaines ont été intégrées au sein des Conseils régionaux.
Mais le nombre de personnes s'informant sur ce dispositif est, dans les faits, largement supérieur, car les ministères certificateurs peuvent accueillir directement les personnes intéressées. Environ la moitié des personnes reçues sont des salariés, 45 % des demandeurs d'emploi. Ces derniers sont plus nombreux quand la conjoncture économique est moins favorable (en 2009-2010, par exemple) mais sont beaucoup moins enclins à poursuivre la procédure que les salariés. En outre, les trois quarts des entretiens débouchent sur une proposition de VAE, un sur dix oriente vers une formation.
“L'orientation, a indiqué Jean-Paul Denanot, est un maillon faible du système éducatif et nous devons travailler sur ce segment en formation initiale, mais aussi en matière de parcours professionnels. Il est important d'être acteur de son orientation et nous voyons combien l'énergie déployée par les candidats dans leur projet d'orientation est importante. Le concept d'orientation n'est pas vain et la formation permanente peut, bien sûr, en modifier le cours." Aux yeux du président de la Région Limousin, le dispositif VAE pourrait être “utilisé davantage, tout d'abord pour raccourcir les parcours de formation, donc éviter les redondances, et ensuite pour permettre au public sans diplôme demandeur d'emploi de bénéficier d'une formation adaptée". La VAE peut aussi “jouer un rôle non négligeable dans le cadre des emplois d'avenir, réservés aux 150 000 jeunes décrocheurs que les Régions sont prêtes à accompagner dans leur formation. Il est impératif que ces jeunes puissent bénéficier d'une reconnaissance et d'une formation". Pour Alain Célérier, vice-président de l'Université de Limoges, l'enjeu est “d'arriver à améliorer le lien établi avec l'entreprise, notamment en proposant des actions de formation mieux adaptées à la demande des professionnels". Mais cet enjeu renvoie aussi à “une détermination personnelle, a ajouté Jacques Reiller, préfet de la région Limousin, pour entamer un parcours de façon précise. L'individu doit trouver sa voie et il peut s'émanciper et progresser". Le préfet a d'ailleurs souligné qu'environ 30 000 diplômes sont décernés annuellement, pour une estimation de 70 000 à 75 000 candidats recevables et un peu moins de 55 000 présentations annuelles devant un jury.
La moitié des certifications obtenues concerne des diplômes de l'enseignement professionnel ou technologique (Éducation nationale), même si cette part décroît avec le développement de l'offre provenant des autres ministères.
Notes
1. | ↑ | Créées en application de la loi de modernisation sociale de 2002, la plupart des missions régionales VAE sont portées par les Carif-Oref. Suite à la loi de décentralisation de 2004, certaines ont été intégrées au sein des Conseils régionaux. |