50 jeunes Bisontins accompagnés dans leur mobilité internationale par leur Mission locale
Par Béatrice Delamer - Le 01 octobre 2012.
Aider des jeunes ayant peu d'opportunités d'accès à la mobilité internationale, tel était l'objet de l'expérimentation conduite pendant un an par la Mission locale du bassin d'emploi du Grand Besançon, objet d'un rapport diffusé par le Céreq “[ 1 ]Faciliter la mobilité internationale des jeunes en mission locale ou en apprentissage", daté d'octobre 2012. .
Comme le rappelle cette étude, la mobilité provoque une rupture avec la routine et redynamise la personne qui en bénéficie. Elle modifie “profondément la rencontre avec l'autre" du fait de la mixité sociale, culturelle et linguistique qu'elle occasionne. La Mission locale du Grand Besançon s'est mobilisée pendant un an en ce sens. Elle a proposé, avec des partenaires européens [Dans le cadre du programme [Jeunesse en action[/footnote], trois formes de séjours à l'international, comportant chacun un accompagnement pédagogique (évaluation linguistique, acculturation au pays de destination, sensibilisation aux valeurs civiques, etc.). Et le premier a frappé fort, et surtout loin, avec un séjour “à vocation pédagogique et citoyenne" en... forêt amazonienne, pour un groupe de 21 jeunes de niveau IV et infra IV, majeurs, dont 8 inscrits en Mission locale et 13 apprentis en formation “travaux forestiers". Le deuxième a conduit 9 jeunes en “stage socioprofessionnel" à Berlin, autour des métiers de la restauration, et le troisième était constitué de “16 projets individuels permettant à des jeunes dont les dispositifs classiques d'aide à la mobilité internationale ne suffisaient pas, de construire leur propre projet".
Précisément, le bilan que tire le rapport est d'autant plus positif que les jeunes ont été impliqués dans la construction des projets. Il fallait les adapter “au plus juste des aspirations et des capacités individuelles pour chacun" pour éviter de les mettre dans une situation d'échec. Les voyages n'ont bien sûr pas été sans répercussions sur leurs projets. “La rupture avec l'environnement habituel a déclenché l'introspection et la découverte de nouveaux savoirs (savoir-vivre, savoir-faire et savoir-être)." Des apprentissages qui leur ont permis de se remobiliser, avec “un effet de levier sur des réorientations positives, auparavant peu envisagées, et passant par une remise en question du projet professionnel". Les témoignages recueillis font état des nouvelles compétences acquises.
Le rapport pointe également que la plateforme collaborative dédiée a servi de guichet unique aux acteurs nécessaires à la réussite des projets. Et que cette initiative a, déjà, contribué à améliorer la connaissance réciproque des différents acteurs. “Cet effet a dépassé la seule question de la mobilité et s'est étendue à d'autres thématiques qui concernent ce public spécifique." L'organisation par la Mission locale, en mai 2010, de Journées de l'apprentissage et de la mobilité internationale, “était une première et une réussite en matière de travail en réseau", salue-t-il, ajoutant que cette expérimentation reste à pérenniser.
Notes
1. | ↑ | Faciliter la mobilité internationale des jeunes en mission locale ou en apprentissage", daté d'octobre 2012. |