VAE : une “réassurance" pour les salariés

Par - Le 01 décembre 2012.

Dix ans après la mise en œuvre de la VAE, 94 % de ses bénéficiaires en sont satisfaits, à en croire une étude réalisée pour le cabinet Les 2 rives par l'économiste Nicolas Bouzou [Directeur du cabinet [Asterès, qu'il a fondée en 2006.[/footnote] . “Dix ans, c'est à peu près le moment où l'on peut effectuer une première évaluation du dispositif", estime-t-il. Dix ans qui ont aussi montré que la VAE restait un sujet méconnu du grand public.

Pour Nicolas Bouzou, ce dispositif reste susceptible “d'altérer quelques dixièmes du taux de chômage". Seulement 5 % du panel interrogé avaient pour intention première de changer d'emploi. C'est davantage l'amélioration de l'employabilité qui est invoquée (par 59 % des bénéficiaires). Finalement, “la VAE constitue une réassurance pour les salariés", analyse Nicolas Bouzou. 57 % des sondés en ont suivi une dans un but de reconnaissance sociale, 33 % pour une promotion interne et 20 % dans la perspective d'une reconversion. Mais tout cela dans la même entreprise. À la suite de la VAE, seulement un bénéficiaire sur quatre souhaiter changer d'emploi.

Sur le fond, c'est surtout l'accès aux diplômes supérieurs qui est visé, puisque 42 % des candidats souhaitaient acquérir un niveau BTS ou DUT et 33 % un bac + 3. 16 % se positionnaient sur un bac + 5 et 8 % sur un baccalauréat.
“44 % des sondés estiment que le processus de VAE est complexe", observe Nicolas Bouzou. Il est vrai qu'en la matière, le temps demeure une donnée importante, puisque 31 % de ceux qui en ont suivi une l'ont réalisée sur une période étalée entre dix et douze mois. Parmi ces derniers, cependant, 73 % ont reconnu l'utilité d'un accompagnement qui s'est révélé “décisif" lors du processus, les empêchant de décrocher.

Alors, la VAE constitue-t-elle “la quatrième voie de la formation" ? Selon Nicolas Bouzou, “il sera temps d'en juger pour ses vingt ans"...