MIDI-PYRÉNÉES Les conventions d'application du CPRDF 2011-2015
Les conventions d'application du CPRDF 2011-2015 concernent à la fois la sécurisation des parcours professionnels, la formation des demandeurs d'emploi, ou encore l'essaimage de l'École régionale de la deuxième chance de Toulouse. Les détails, avec Janine Loïdi, nouvelle vice-présidente en charge de la formation.
Par Philippe Grandin - Le 01 décembre 2012.
Elle remplace à cette fonction Monique Iborra, qui avait démissionné le 1er mars dernier afin de “se consacrer pleinement aux élections législatives" de juin (au cours desquelles elle a d'ailleurs été réélue députée de la Haute-Garonne). Élue vice-présidente du Conseil régional de Midi-Pyrénées le 11 octobre dernier, Janine Loïdi a tout d'abord négocié au nom de la Région les conventions d'application du contrat de plan régional de développement des formations professionnelles (CPRDF) 2011-2015, adopté le 24 novembre 2011 par délibération de l'assemblée plénière du Conseil régional.
“L'ensemble des conventions d'application du CPRDF ont été signées en juin dernier par le préfet de Région, le recteur d'académie, les partenaires sociaux et le président de la Région Midi-Pyrénées", indique Janine Loïdi. Ces conventions d'application constituent une déclinaison des quatre axes stratégiques du CPRDF, à savoir : anticiper les besoins de compétences et de qualifications de l'économie locale et régionale, dans une perspective de compétitivité régionale, d'accès durable à l'emploi, et de formation tout au long de la vie (axe 1) ; accroître le niveau de qualification des publics et accompagner les parcours pour un meilleur accès à un emploi durable (axe 2) ; développer l'attractivité de l'offre de formation professionnelle initiale et continue en alternance (axe 3) ; et lutter contre les inégalités et réduire les déséquilibres sociaux et territoriaux en matière d'accès à la formation et à la qualification (axe 4).
La première convention, signée avec les partenaires sociaux, a pour objectif de “promouvoir la sécurisation des parcours professionnels des actifs et des jeunes dans un objectif de formation tout au long de la vie", précise Janine Loïdi. Elle s'articule avec les contrats d'objectifs, conclus entre l'État, la Région et les branches professionnelles, et les contrats “Action de développement de l'emploi et des compétences" (Adec), conclus entre l'État et les branches professionnelles. La deuxième convention est relative à “l'organisation d'un service public régional de formation professionnelle, destiné aux demandeurs d'emploi âgés de 18 à 30 ans". Ce nouveau dispositif d'accompagnement renforcé, baptisé “Pass insertion", a été créé par la Région en partenariat avec les autres acteurs des politiques de formation et d'emploi (État, Éducation nationale, Pôle emploi, Missions locales, partenaires sociaux, associations). Il prévoit notamment la mise en œuvre de prestations spécifiques de coaching (bilan détaillé, conseils et accompagnement tout au long du parcours, y compris après l'accès à l'emploi).
Une troisième convention porte sur l'essaimage de l'École régionale de la deuxième chance (ÉR2C) de Toulouse, créée en 2004. “Notre engagement a pour finalité l'accroissement de la capacité d'accueil de l'École de Toulouse de 15 %. En outre, il comprend également la création de trois antennes sur le territoire de Midi-Pyrénées, qui seront cofinancées par l'État et la Région, ainsi que par les collectivités porteuses du projet. La première antenne verra le jour en 2013", annonce Janine Loïdi, également présidente de l'École régionale de la deuxième chance depuis le 27 avril 2012. “Depuis sa création, le dispositif accueille chaque année environ 150 jeunes sans qualification ni emploi, soit un total de 1 000 jeunes accueillis sur le dispositif, avec un taux de sorties positives de 70 % vers la formation et l'emploi. Le parcours d'un jeune est de neuf mois en moyenne", ajoute-t-elle. En outre, l'École régionale de la deuxième chance participera au Comité de coordination régional emploi formation professionnelle (CCREFP) en ce qui concerne les emplois d'avenir, dans la mesure où “les jeunes concernés par ce dispositif sont les mêmes que ceux accueillis par l'École". L'objectif est de “nous appuyer sur les emplois d'avenir pour pré-qualifier les jeunes et de rassembler dans le même temps des dispositifs déjà existants pour leur insertion dans l'emploi. Nous souhaitons travailler en amont du dispositif pour offrir aux jeunes une insertion professionnelle durable. Il s'agit aussi de créer des emplois qui correspondent à des besoins et non pas proposer des emplois destinés à être maintenus en raison de départs à la retraite, par exemple. De ce point de vue, la Région s'orienterait vers la création d'emplois dans les lycées en fonction de leurs besoins", indique la vice-présidente.
Une quatrième convention est relative à la formation des demandeurs d'emploi, avec ici pour objectif affiché d'“accroître le niveau de qualification des publics et d'accompagner les parcours des demandeurs d'emploi pour un meilleur accès à un emploi durable". En veillant à une meilleure complémentarité de l'offre de formation de l'État, de Pôle emploi et de la Région.
Une cinquième convention, “qui n'est pas facile à mettre en place", concerne l'élaboration du schéma prévisionnel des formations professionnelles initiales. Un schéma qui doit s'articuler en trois points : offrir un premier niveau de qualification sur l'ensemble du territoire ; permettre la fluidité des parcours du niveau V (CAP, BEP) au niveau II (licence) ; et faire évoluer l'information sur les métiers et les parcours de formation pour une orientation choisie. Enfin, la Région s'est engagée à actualiser et enrichir le diagnostic du CPRDF.