Le développement des “hauts potentiels" limité par le coût des formations

Par - Le 01 janvier 2013.

“Développer les talents coûte cher en termes de formations et nous n'avons pas toujours les moyens de nos ambitions", ont confié les entreprises interrogées par l'IAE [ 1 ]Institut d'administration des entreprises de Lyon dans le courant du mois d'octobre. L'enquête, menée en ligne en direction des décideurs et responsables RH, dont seuls 44 ont été retenus, précise que 33 d'entre eux ont mis en place une gestion des talents. Elle indique que l'expression “talents" est relativement récente en France et qu'elle renvoie souvent “à des enjeux de renouvellement des connaissances, de fidélisation, de méthodes de rétention des « meilleurs » ou d'innovation à travers les compétences-clés sensées être portées par ce segment stratégique de salariés."

Une population d'autant plus précieuse qu'elle est difficile à recruter. L'enquête indique que les secteurs comme les services informatiques, la santé ou l'enseignement, “rencontrent un déficit chronique d'ingénieurs, d'infirmières, de postulants aux concours", qui poussent les entreprises à “déployer des trésors d'inventivité pour attirer les candidats, tandis que d'autres investissent massivement sur la formation".

Pour se constituer un vivier de talents dans l'entreprise, une majorité des répondants a déclaré qu'il fallait “à la fois les développer en interne et les attirer de l'extérieur par l'appel à des chasseurs de tête, la présence dans des forums emplois ou à des opérations de diversification des profils".

58 % des répondants à l'enquête ont indiqué que, pour développer les talents en interne, il fallait combiner formations spécifiques (24 % ) et gestion de carrière (confier des missions stratégiques, 24 %, y compris à l'international, 10%). Pour ceux qui ont mis en place des formations spécifiques, ils ont le plus fréquemment utilisé l'Université interne, vient ensuite le cursus de formation développé en partenariat avec un établissement d'enseignement supérieur, puis l'inscription à un MBA, des conférences ou enfin des visites d'autres entités de l'organisation.

Mais, précise l'enquête, le développement des talents est souvent limité par les ressources financières de l'entreprise. Par ailleurs, leur volonté “d'investir du temps et de l'argent dans des programmes de formation adaptés aux talents est parfois remise en question du fait de formations de haut niveau jugées onéreuses".

Notes   [ + ]

1. Institut d'administration des entreprises