Agriculture - L'Opca se tourne vers les chômeurs

Selon le Fafsea (Opca des salariés des exploitations et entreprises agricoles), deux demandeurs d'emploi habitant en zone rurale ou périurbaine sur trois seraient prêts à se former pour cumuler des emplois, dont un agricole. Les personnes interrogées [Sondage réalisé par OpinionWay pour le [Fafsea] ont énuméré leurs attentes : gratuité des formations (96 %), adéquation avec les possibilités de recrutement (95 %), proximité (90 %). “C'est un bon signe de savoir que plus de la moitié des demandeurs d'emploi (51 %) ne se disent pas opposés à travailler dans les secteurs et les métiers agricoles, même s'il faut faire des déplacements", nous déclare Philippe Peuchot, président du Fafsea.

Signe des temps, l'Opca a donc réalisé une enquête sur les demandeurs d'emploi, alors qu'il avait pour habitude et même pour vocation de s'intéresser aux personnes en activité. “Cette étude nous permettra de rendre plus efficaces nos actions vers ces publics, poursuit Philippe Peuchot. Depuis plusieurs années, le secteur agricole souffre d'un déficit régulier de main-d'œuvre, souvent du fait du manque d'information sur les métiers et sur les formations qui permettent d'y accéder. Nous pourrions ouvrir plus de 12 000 CDI." L'Opca propose donc de financer les formations professionnelles de demandeurs d'emploi prêts à exercer des métiers agricoles, à travers la préparation opérationnelle à l'emploi (POE).

Toujours dans cette optique, le dispositif “Accès des demandeurs d'emploi aux métiers agricoles" (Adema) propose une formation d'un mois, dont trois semaines en entreprise, pour découvrir un métier agricole. Selon l'enquête, quelque 3 000 demandeurs d'emploi ont bénéficié de cette formation en 2012 (1 578 en 2010 et 2 269 en 2011). Six mois après la sortie du stage, sept demandeurs d'emploi sur dix sont en contrat de travail ou en formation complémentaire, le plus souvent financée par le Fafsea. L'une des suites proposées est le contrat de professionnalisation. L'Opca a financé 3 271 de ces contrats en 2012 (soit + 51 % en un an).