Pour Alain Rousset, “les Régions ont vocation à piloter l'ensemble des dispositifs"
Par Philippe Grandin - Le 01 mars 2013.
La mission d'information sur Pôle emploi de l'Assemblée nationale a auditionné, le 12 février dernier, Alain Rousset, président de l'Association des Régions de France (ARF). Celui-ci a plaidé pour un pilotage régional des Missions locales dans le cadre du nouvel acte de décentralisation.
“Est-ce que vous ne pensez pas qu'à partir du moment où les Régions se verraient renforcées en matière d'orientation, il serait naturel que le pilotage des Missions locales, qui sont chargées d'orientation, pas seulement mais aussi, puisse se situer au plan régional ?", a demandé
Monique Iborra, députée PS de Haute-Garonne et rapporteure de la mission Pôle emploi, au président de l'ARF. En réponse, Alain Rousset a considéré que “naturellement, les Régions ont vocation à piloter l'ensemble des dispositifs". Ajoutant : “Cela ne veut pas dire que nous demandons qu'il n'y ait plus d'élus municipaux dans les conseils d'administration des Missions locales, cela veut dire qu'à un moment donné, il faudrait que les personnels des Missions locales puissent avoir des séminaires de formation, travailler ensemble, être sur un site internet commun, pouvoir, en cliquant sur un ordinateur savoir quels sont les emplois fournis par telle entreprise… Ce n'est pas le cas aujourd'hui, ça ne marche pas."
Tous “tétanisés" ?
De manière générale, Alain Rousset a revendiqué la nécessité de désigner un “patron" pour l'emploi, la formation et l'orientation. “Dissémination, éclatement, absence d'organisation. On sait tout cela, mais on est tétanisés. Pôle emploi est tétanisé sur son statut et son autonomie, les Missions locales sur leur décentralisation, les Maisons de l'emploi car elles se disent que c'est peut-être à elles de fédérer tout ça. Il faut mettre un patron. Une entreprise ne fonctionne pas s'il n'y a pas de patron", a-t-il déclaré.
Dans le cadre du projet de décentralisation, les Régions deviendraient les acheteurs uniques de la formation pour le compte des Départements et de Pôle emploi. Cependant, Alain Rousset estime “qu'il faudra obtenir un fléchage direct des financements de l'Unedic pour la formation vers les Régions".