Le Céreq évalue un dispositif de “rescolarisation"
Par Philippe Grandin - Le 16 avril 2013.
Apipaq (accompagnement partenarial d'itinéraires personnalisés vers la qualification), c'est le nom du dispositif que le Céreq[ [Centre d'études et de recherches sur les qualifications[/footnote] a étudié. Il visait à favoriser le retour vers une formation qualifiante de jeunes non diplômés en rupture scolaire, entre 2009 et 2011 sur le bassin marseillais. Il était financé par le Fonds d'expérimentation
pour la jeunesse (Fej).
L'Apipaq reposait sur un partenariat renforcé entre Rectorat et Mission locale, et sur la création d'Espaces d'accueil personnalisés (EAP) animés par un organisme de formation indépendant, à destination des jeunes les plus en difficulté. Un protocole d'estimation d'impact a été mis en place pour deux groupes, “intervention" et “témoin". Le Céreq note que dans le groupe “intervention", les jeunes ont suivi en moyenne 1,3 formation depuis la rupture scolaire, et 36 % ont abandonné au moins une formation en cours de route. Dans le groupe “témoin", ces chiffres sont de 1,2 formation et 27 %. En ce qui concerne le type de formation suivie, la seule différence sensible s'observe sur les remises à niveau, avec une participation plus forte dans le groupe “intervention". Sur l'obtention de diplôme, les jeunes du groupe “témoin" semblent même dans une situation un peu plus favorable. Au final, souligne le Céreq, “la plus-value des EAP n'est pas mise en évidence au regard de l'accès en formation qualifiante, critère d'évaluation initialement retenu". Le Céreq n'a pas préconisé leur généralisation.
Philippe Grandin