Fonction publique hospitalière - 250 métiers différents à l'hôpital

Par - Le 01 mai 2013.

L'objectif d'avoir les “bonnes compétences" et les “bons métiers" au bon endroit et au bon moment concerne aussi les employeurs hospitaliers. Dans le cadre du Congrès HR, les 10 et 11 avril dernier, Nadine Barbier, responsable du pôle ressources humaines hospitalières de la Fédération hospitalière de France (FHF), qui regroupe 1 000 hôpitaux publics et 1 000 établissements médico sociaux, a abordé la question de l'évolution et de la requalification des métiers dans ce secteur. “Nos métiers sont très diversifiés. Le personnel non médical exerce plus de 200 métiers, soit neuf grandes familles professionnelles, et le personnel médical affiche plus de 50 spécialités." En outre, il existe quatre facteurs qui expliquent l'évolution des métiers, a-t-elle souligné.

Des “infirmières d'orientation"

Le premier facteur est l'évolution du mode de prise en charge et des besoins des patients. “Chaque année, les services des urgences accueillent 18 millions de personnes et il est nécessaire d'identifier les vraies urgences de celles qui le sont moins. À ce titre, nous avons mis en place des infirmières d'orientation, ce qui constitue un nouveau métier", a indiqué Nadine Barbier. Les autres facteurs d'évolution des métiers sont les suivants : le progrès technologique dans les services support et administratif, en médecine ; la réglementation (loi “Hôpital, patients, santé, territoires", HPST, axée sur l'assurance qualité) ; les contraintes financières “qui nous obligent à nous recentrer sur le cœur de métier", avec la disparition de certains métiers comme ceux de lingère, ou, plus surprenant, d'égoutier. Par rapport à ces évolutions, divers enjeux apparaissent, notamment l'adaptation des compétences et des quotas pour les métiers réglementés. “Il serait nécessaire de bénéficier d'une évolution de nos cursus et d'anticiper l'élaboration des référentiels de formation, par exemple dans les écoles d'infirmières, de manière à éviter un décalage quand la personne arrive dans un service", a considéré Nadine Barbier.

L'adaptation des dispositifs de formation

“Dans la fonction publique hospitalière (FPH), nous avons 50 % de personnes en catégorie C dont les métiers évoluent en raison de l'arrivée des systèmes d'information et de l'exigence des patients. Nous essayons, avec la formation professionnelle continue, de les amener à développer leurs compétences en nous appuyant sur les
managers de proximité." Quelques réponses doivent être mises en œuvre : l'adaptation des dispositifs de formation (évolution périodique des référentiels de formation initiale, nouvelles formations) ; le développement des dispositifs de mobilité et de reconversion ; et une campagne de valorisation des métiers. Ce qui nécessite la mobilisation et la complémentarité des divers acteurs : Direction générale de l'offre de soins (DGOS), Agences régionales de santé (ARS), écoles
professionnelles et Universités, établissements hospitaliers. Sans oublier la FHF, et les agents eux mêmes.