POE individuelles ou collectives ?

La préparation opérationnelle à
l'emploi (POE) constitue l'outil principal
sur lequel État, Régions et partenaires sociaux comptent s'appuyer
pour déployer au plus vite et au plus
près des besoins les “30 000 formations d'urgence" annoncées. Si
le principe fait l'unanimité, restait à
s'accorder sur les modalités concrètes
de mobilisation du dispositif.

“Côté syndical, nous sommes unanimes
sur le choix de POE individuelles
(POEI) alors que les employeurs
ont une préférence pour
le recours à des POE collectives
(POEC)", nous a indiqué Christian
Janin, secrétaire confédéral CFDT. “Le collège employeurs du FPSPP a
bien précisé qu'il ne privilégiait pas
l'un ou l'autre des dispositifs, mais
bien qu'il faisait le choix des deux !",
a répondu Francis Da Costa, président
(Medef) du Fonds paritaire. Expliquant
: “La POEI présente des effets
immédiats et se voit donc adaptée
aux offres d'emploi immédiatement disponibles. En revanche, la préparation
collective correspond davantage
aux besoins différés à deux ou trois mois. C'est pourquoi nous ne souhaitons
pas nous figer sur l'un ou l'autre de ces outils."

C'est d'ailleurs à une POEI aux aspects
techniques simplifiés qu'ont appelé les organisations syndicales : “Dans
le but d'accélérer les procédures, le demandeur d'emploi n'aura plus qu'un
seul interlocuteur. Pôle emploi pourra engager sa signature au nom d'un
Opca et inversement." Mais “le principal
problème technique demeure l'identification des emplois à pourvoir et des chômeurs susceptibles de les
occuper", a averti Christian Janin. Plu
sieurs partenaires sociaux ont fourni
les premiers listings dès le mois de juillet. Les Régions sont également
sollicitées pour cibler les bassins
d'emploi concernés et Pôle emploi,
au travers de son maillage d'agences,
a une part importante à jouer dans le
repérage des secteurs en tension et des
demandeurs d'emploi susceptibles d'y
répondre, qu'ils demandent ou non une
formation avant d'être occupés.