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N°1 - Septembre-octobre 2017

La Génération Y veut des formations riches de sens

Par - Le 28 juin 2017.

Les jeunes nés autour et après 1984, dénommés Génération Y par le magazine Ad Age en 1993, bénéficient d'une aura médiatique particulière, due à leur difficulté à s'intégrer dans l'entreprise traditionnelle. Prononcée à l'anglo-saxonne, cette génération Why veut comprendre pourquoi elle doit faire telle ou telle chose, a besoin d'exemplarité, de donner du sens à son travail. Elle apprécie la culture du résultat et la reconnaissance, et apprécie un management relationnel.

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Pour Christine Paolini, diplômée en psychologie et auteure de Tous formateurs, gérer la génération Y en formation implique de tenir compte de ces points. Il faut donc clairement expliquer les objectifs de la formation et préciser les règles de fonctionnement (non-utilisation du téléphone portable, respect des horaires, etc.). « Ils aiment bien que l'on soit compétent, et qu'on leur fasse confiance. Si la formation a du sens pour eux, ils peuvent donner le meilleur d'eux-mêmes. » Elle précise que la génération Y a besoin de s'exprimer et d'être active : « Au lieu des PowerPoint, et des cours magistraux, ils apprécient de faire. Il faut privilégier les exercices, et les jeux, car ils sont sensibles aux récompenses. »

Une génération sous pression

« Ils sont sensibles tout court, précise-t-elle, avides de justice et notamment d'égalité hommes-femmes et détestent qu'on les range dans une case. Cette génération est sous pression, on lui raconte depuis le brevet que ce sera compliqué pour elle. » La formatrice témoigne qu'elle a aidé un jeune homme à rédiger son CV et à définir son projet, et que « son cœur s'est serré » quand il s'est étonné : « Alors, moi aussi, j'ai droit à avoir un projet professionnel ? ».

Et la génération Z, qui la suit, est encore plus sensible, un chouia plus individualiste, et très inquiète pour son avenir. Ces jeunes, élevés dans la compétition et le culte du selfie, ne sont pas si à l'aise qu'ils le laissent paraître. Il faut donc encore plus les choyer : « Notre rôle est de les guider, les accompagner pour qu'ils se lancent dans la vie active, qu'ils osent entreprendre ce qui les passionne, en leur donnant le temps et les outils pour qu'ils trouvent leur voie. Cela sans les juger, sans les rabaisser, ni les traiter de haut », conclut-elle.