FO prête à dénoncer l'ANI sur la formation en cas de remise en cause radicale des 35 heures

Force ouvrière persiste et signe. Après avoir prévenu à l'automne dernier qu'elle ne parapherait plus aucun accord national interprofessionnel sur la formation tant que le débat sur les 35 heures ne serait pas tranché, la confédération précise sa position.

Alors que la proposition de loi visant à "assouplir" la législation Aubry sera examinée à partir de la semaine prochaine, Jean-Claude Quentin, secrétaire confédéral chargé de la formation chez FO, annonce : "Au cas où la réforme des 35 heures affecterait profondément l'accord national interprofessionnel du 5 décembre 2003, nous pourrions aller jusqu'à sa dénonciation".

Article réservé aux abonnés

Par - Le 26 janvier 2005.

En cause, le fait que les entreprises puissent déroger à la législation de la durée du travail par accord individuel entre l'employeur et le salarié. "Dès lors, la notion d'initiative du salarié autrement dit sa capacité à accéder aux actions de formation continue, au cœur de l'ANI, serait fortement compromise", s'inquiète Jean-Claude Quentin. Premiers concernés: les collaborateurs des entreprises dépourvus de représentants syndicaux, aujourd'hui couverts par des accords de branche. Plus globalement, au-delà des déserts syndicaux qu'ont toujours été les PME, "une réforme de ce genre ouvrirait la porte à tous les abus, à la limite on pourrait imaginer que…

— Article réservé aux abonnés —