Pour l'ancien commissaire général du Plan, Michel Albert, le fort taux de chômage des jeunes s'explique par les politiques de partage du temps de travail

Le Centre d'analyse stratégique a organisé lundi 5 mars au Sénat un colloque sur les jeunes dans une Europe vieillissante, à partir de regards croisés sur les expériences françaises et allemandes. Pour l'inspecteur des finances Michel Albert, secrétaire perpétuel de l'Académie des sciences morales et politiques, ancien commissaire général du Plan, le fort chômage des jeunes en France (22,7% contre 11,7% outre-Rhin) est dû à la politique de partage du temps de travail (congés payés, retraites, RTT).

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Par - Le 06 mars 2007.

« L’enfer est pavé de bonnes intentions », attaque Michel Albert. Un proverbe qui symbolise selon lui l’échec des politiques de partage de l’emploi, au détriment des jeunes. « Les politiques de bon sens, d’évidence, peuvent produire des résultats pervers, assure-t-il. On pensait que la réduction du temps de travail et le départ anticipé à la retraite des salariés les plus âgés favoriserait l’embauche des plus jeunes, c’est le contraire qui s’est produit. » La politique de partage du temps de travail s’est traduite par quatre mesures : dans les années 80, l’âge de départ à la retraite a été…

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