Bilan mitigé de la stratégie de Lisbonne (rapport de la mission « L'Europe dans la mondialisation »

L'Europe doit progresser en termes de compétitivité et d'innovation au risque d'être demain marginalisée « face à la dynamique qui s'instaurera au XXIème siècle entre les Etats-Unis et les nouvelles puissances d'Asie ». « Pour rester dans la course, elle doit relever les défis économiques et sociaux d'une croissance trop faible, d'une innovation insuffisante, d'une politique énergétique balbutiante, d'un enseignement et d'une recherche déficients ainsi que d'une démographie déclinante », estime la mission sur « l'Europe dans la mondialisation », chargée notamment d'évaluer l'impact de la stratégie de Lisbonne (2000-2010), qui vient de remettre ses conclusions à la ministre de l'Economie Christine Lagarde.

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Par - Le 17 avril 2008.

A deux ans de son terme, les auteurs du rapport sont loin d’être optimistes sur les effets attendus de la stratégie Lisbonne. Ce « n’est ni le succès mis en avant par la Commission, ni l’échec patent dépeint à tort dans notre pays. Ses résultats sont globalement mitigés pour l’ensemble de l’Union européenne en raison des performances médiocres des grandes économies de la zone euro (France, Italie, Allemagne) », écrivent-ils. Pis, « même lorsque les performances économiques sont bonnes, on peut légitimement s’interroger sur leur imputabilité à la stratégie de Lisbonne plutôt qu’aux cycles macro-économiques ou aux programmes de réformes…

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