Commerce : la formation, un outil pour fidéliser les jeunes

Une étude réalisée pour le compte de l'observatoire prospectif du commerce met en lumière les motivations des jeunes qui s'orientent vers ce secteur. Environnement de travail, rémunération, autonomie et responsabilités arrivent en tête de leurs priorités. La formation constitue une réponse à leur quête d'évolution et de progression.

Par - Le 27 juillet 2023.

L'enquête « Les générations Z dans le commerce » a été réalisée par Opinionway pour le compte de l'observatoire prospectif du commerce auprès de 1 000 jeunes de 17 à 27 ans, dont 400 ayant déjà eu une expérience dans le secteur du commerce. Si 60 % des jeunes tous secteurs confondus aspirent à trouver « un travail qui paraît utile et qui fait sens », cette priorité arrive en 5ème position (47 %) pour ceux qui sont déjà en contact avec le commerce.  Ces derniers cherchent avant tout à travailler « dans des locaux agréables, avec une bonne ambiance de travail » (61 %). Viennent ensuite « une rémunération élevée » (53 %), « être autonome et avoir des responsabilités dans son travail » (52 %), à égalité avec « avoir un CDI ».

Des métiers de l'humain

Plus de la moitié des jeunes sondés perçoivent les métiers du commerce comme des métiers de l'humain où l'échange et le relationnel dominent. Pour les jeunes du secteur, c'est même 64 %. Ces métiers peuvent leur permettre d'articuler l'expertise du produit qu'ils vendent avec leur passion personnelle. La plupart des répondants tous secteurs confondus sont attirés par l'entreprenariat et dans le cadre d'un CDI, 50 % souhaitent évoluer et prendre des responsabilités managériales. Ils sont même 61 % dans le secteur du commerce, dont 50 % placent ce souhait en premier dans les envies d'évolution. Plus d'un tiers des jeunes souhaitent aussi « changer de travail » au cours de leur carrière.

Attrait pour la formation

Cette volonté affirmée de pouvoir évoluer ou changer de travail met en lumière l'importance de la formation. Pour les jeunes interrogés, le parcours de formation ne doit pas s'arrêter à l'obtention du diplôme. Le secteur du commerce est marqué par son accessibilité : il est possible d'y entrer sans un niveau d'étude élevé, voire sans diplôme. Les formations permettent toutefois d'apprendre les gestes métier et pour les plus longues, de prétendre à un certain niveau de poste et de responsabilité. Les jeunes qui jugent la formation importante citent également le fait de rester à jour, notamment dans l'utilisation des outils digitaux, de gagner en compétence, de gravir les échelons et de monter en responsabilité.

Attirer et fidéliser

Les jeunes interrogés sont demandeurs de formations utiles et opérationnelles tout au long de leur parcours professionnel, même s'ils ne citent pas spontanément les dispositifs existants (certifications, reconnaissances de parcours…). Garantir des possibilités de formation et d'évolution dans les métiers du commerce et de la vente semble donc un enjeu fondamental pour les entreprises du secteur afin d'attirer et de fidéliser leurs plus jeunes salariés.