Dix ans de galop : l'IFCE, moteur de l'innovation dans la filière équine

Fruit de la fusion en 2010 des Haras nationaux et du Cadre noir de Saumur, l'Institut français du cheval et de l'équitation fédère dix-huit centres de formation et d'expertise dans l'hexagone et déploie une vingtaine de diplômes.

Par - Le 18 septembre 2025.

Rassembler des savoir-faire historiques et des compétences afin d'offrir une réponse globale aux enjeux de la filière équine. C'est avec cette ambition qu'est né, en 2010, l'Institut français du cheval et de l'équitation (IFCE), fruit de la fusion des Haras nationaux et du célèbre « Cadre noir » de Saumur (Maine-et-Loire). En dix ans, cet établissement public s'est mué en architecte de la formation et de l'innovation équine, pilotant dix-huit centres de Saumur (Maine-et-Loire) au Pin-le-Guen (Orne) en passant par Uzès (Gard) et Rosières-aux-Salines (Meurthe-et-Moselle).

Double tutelle

Sous la double tutelle des ministères de l'Agriculture et des Sports, l'IFCE se positionne aujourd'hui comme l'opérateur public de référence pour accompagner la professionnalisation et l'innovation dans la filière équine. « Notre mission principale est d'assurer la cohérence des politiques publiques, tout en étant à l'écoute des évolutions réglementaires, scientifiques et technologiques », souligne Aurore Emo, directrice de la communication de l'IFCE. Pour cela, l'Institut travaille de concert avec les acteurs publics et privés via son conseil de l'emploi et de la formation, « garant de l'adéquation entre l'offre de formation et les attentes du marché ». Sur le volet formation, le pôle formation professionnelle de l'IFCE propose vingt diplômes et certifications, du CAP sellier-harnacheur aux DESJEPS [ 1 ]Diplôme d'état supérieur de la jeunesse, de l'éducation populaire et du sport. d'instruction équestre.

Transversalité

« Notre force, c'est la transversalité : un apprenti cavalier de jeunes chevaux bénéficie à la fois des recherches menées au laboratoire et de l'expertise du Cadre noir », indique Aurore Emo. Les cursus allient théorie et pratique grâce à l'apprentissage, aux stages en entreprises et aux infrastructures spécialisées sur chacun des sites. Afin de coller aux nouveaux besoins de la filière, l'IFCE mise sur l'innovation pédagogique. La plateforme LMS Sporteef héberge ainsi des modules à distance, des classes virtuelles et des évaluations en ligne. Un simulateur de poulinage [ 2 ]Action de mettre bas pour une jument. au Haras du Pin et une future capsule de réalité virtuelle sur la manipulation des reproducteurs viennent compléter le dispositif pédagogique. « Nous voulons que chaque stagiaire vive une immersion progressive : d'abord dans un environnement sécurisé, puis sur le terrain, face aux situations réelles », souligne Aurore Emo.

Veille active

L'adaptation aux besoins du marché passe aussi par une veille active. L'équipe d'ingénierie pédagogique de l'IFCE analyse ainsi les retours des formateurs et des professionnels de terrain et propose chaque année de nouveaux modules : bien-être animal, éco-gestion des sites, utilisation de l'IA pour optimiser les performances sportives… « Notre objectif est de rester à la pointe, car les métiers évoluent vite », commente la directrice. Enfin, l'IFCE porte la promotion internationale de la filière française. « Nous coordonnons des partenariats avec des centres européens et asiatiques, et nous organisons des stages à l'étranger pour nos apprentis », détaille Aurore Emo. Entre la transmission des savoir-faire traditionnels et l'affirmation d'une expertise technique de haut niveau, l'Institut s'efforce de se situer au sommet de la dynamique équine mondiale.

Notes   [ + ]

1. Diplôme d'état supérieur de la jeunesse, de l'éducation populaire et du sport.
2. Action de mettre bas pour une jument.