alberto_lopez_directeur_du_centre_d_etudes_et_de_recherches_sur_les_qualifications_ici_aux_cotes_de_la_ministre_de_l_education_nationale_en_octobre_dernier.jpg

La stratégie de développement du Centre d'études et de recherches sur les qualifications

Nommé directeur du Centre d'études et de recherches sur les qualifications en 2012, Alberto Lopez revient sur la situation du Centre et ses objectifs de développement.

Par - Le 11 décembre 2015.

Après des années difficiles, la situation financière du Céreq est-elle stabilisée ?

Alberto Lopez : Mon arrivée en 2012 a coïncidé avec la stabilisation financière du Céreq. Nous avons un peu moins de 8 millions d'euros de subvention, un montant qui est stabilisé et qui provient principalement aujourd'hui du ministère de l'Éducation nationale, de l'Enseignement supérieur et de la Recherche. Le ministère du Travail, de l'Emploi, de la Formation professionnelle et du Dialogue social ne représente plus qu'un huitième de notre budget. Nos difficultés passées avaient été générées par le fait que la subvention de ce dernier avait été divisée par deux en 2011, depuis nous sommes également passés sous un régime de TVA plus favorable, ce qui nous a permis de revenir à l'équilibre.

Vous n'allez pas souffrir des baisses de dotations aux opérateurs de l'État ?

AL : L'évolution des subventions des opérateurs de l'État a été annoncée avec un taux décroissant qui était de - 2 % en 2015, qui sera de - 4 % en 2016 et - 6 % et 2017. Nous avons des évolutions un peu moins défavorables, et en 2016 ce sera environ - 3 %. À ce stade, cela ne remet pas en cause nos axes de progression. Ainsi, nous développons des partenariats avec le monde de la recherche, nous allons réaliser en 2016 notre enquête sur la génération sortie du système scolaire en 2013 après avoir inauguré un nouveau dispositif d'enquêtes sur la formation continue. Tout cela alimente nos recettes dans le cadre des conventions qu'on passe et qui représentent un budget de 1,5 million d'euros en 2016.

Quelle est votre stratégie de développement ?

AL: Nous avons signé un contrat d'objectifs et de performance à la fin de l'année 2014 qui met en exergue trois champs de progression. Premièrement la production de connaissance, en développant les partenariats avec des chercheurs associés, notamment autour de dispositifs d'animation de la recherche sur des questions comme celles des certifications ou de l'alternance. Deuxièmement nous devons optimiser nos dispositifs de dissémination des connaissances, avec une stratégie de communication qui donne plus de visibilité à nos productions et nous nous rapprocherons des grands acteurs régionaux. Ce sont des partenaires essentiels et nous avons engagé des coopérations avec le réseau des Carif Oref dans ce sens. Enfin nous devons optimiser nos moyens internes, ce qui suppose de développer la formation professionnelle.

Que prévoit le contrat d'objectifs et de performance pour l'année 2016 ?

AL : Notre objectif est de poursuivre les efforts entrepris sur les trois registres retenus, en continuant de nous adapter à la donne budgétaire, et en développant notre activité conventionnelle de façon cohérente avec nos orientations scientifiques.