Entretien avec Max Lévita, vice-président du Conseil régional du Languedoc-Roussillon
“Bloquer l'apprentissage, c'est bloquer l'avenir !"
Par Aurélie Gerlach - Le 01 octobre 2009.
Le chèque apprentissage doit inciter les entreprises à faire appel à ce dispositif. Quels sont plus précisément vos objectifs ?
En 2005, nous avons signé avec l'État, un contrat d'objectif et de moyens, dans lequel nous nous sommes engagés à augmenter le nombre d'apprentis. Alors qu'en 2004, ils étaient 12 000 dans la région, notre objectif était de passer à 16 500. Jusqu'à la crise économique, notre feuille de route était tenue, mais depuis début juin, nous avons enregistré de nombreuses inquiétudes de la part des directeurs de CFA, car les indicateurs reçus étaient très inquiétants. C'est la raison de la création ce chèque, qui nous permet, par la même occasion, de réaffirmer notre attachement quant à l'apprentissage, car c'est un dispositif qui marche ! Depuis, la chambre régionale de commerce, la chambre des métiers et de l'artisanat, l'État et la région se sont mobilisés, et aujourd'hui, nous sommes moins inquiets. Bien que l'on ne puisse rien affirmer avant la fin de la campagne d'apprentissage, en décembre, il semble que si le nombre d'apprentis ne va pas augmenter cette année dans la région, il ne baissera pas non plus.
Vous parlez de mobilisation des acteurs. Mis à part la création du chèque apprentissage, par quoi se caractérise-t-elle ?
Les Centres de formation des apprentis, les chambres régionales de commerce et des métiers sont intervenus au sein des entreprises et des branches professionnelles pour communiquer sur l'apprentissage. L'enjeu était également de leur expliquer que bloquer l'apprentissage, c'est bloquer l'avenir !
Aujourd'hui, quelles sont vos projets pour développer l'apprentissage ?
Pour nous, il est essentiel de changer la composition du corps des apprentis et de modifier la perception du dispositif par le public. En effet, les filières d'apprentissage ont longtemps été orientées vers des formations de niveau IV à V. Aujourd'hui, nous cherchons à augmenter le nombre d'apprentis de niveau III à I. Les Universités Montpellier-I et Montpellier-II, notamment, possèdent une section apprentissage et mutualisent leurs moyens. Nous aimerions, à moyen terme, créer un CFA à partir de ces sections.
Propos recueillis par A. G.