Le Conseil régional milite pour le développement de la coopération internationale en matière d'éducation et de formation

Par - Le 01 décembre 2009.

“Trouver des réponses aux besoins de formation des populations des zones francophones dans leur vie quotidienne, leur vie de travail et leur vie de citoyen" : tel était l'enjeu des 4es Assises régionales de la coopération décentralisée et du développement solidaire, organisées par la Région Aquitaine.

Tenues à Bordeaux les 15 et 16 octobre, à l'Hôtel de Région, ces Assises réunissaient environ 300 acteurs engagés dans le domaine de la coopération internationale en matière d'éducation et de formation professionnelle. “La francophonie nous offre de nouvelles perspectives d'intervention pour peu que nous l'approchions comme un réseau étroit de solidarités réciproques, a expliqué Alain Rousset, président de la Région Aquitaine dans son discours d'ouverture. Il nous faut investir massivement dans l'éducation, dans la formation à distance, dans la formation de formateurs pour maintenir des qualifications de qualité, offrant des débouchés dans l'espace francophone." Des thèmes qui recèlent aussi “un champ d'action prioritaire si l'on veut gagner la bataille du développement durable".

L'atelier intitulé “Formation professionnelle et insertion économique" a notamment permis de dresser un panorama des enjeux et d'explorer des pistes stratégiques sur ce sujet. Zeineddine Khelfaoui, directeur du centre associé au Céreq pour la région Languedoc-Roussillon, a insisté sur la nécessité d'une globalisation économique prenant en compte le “capital social". Cette notion, qui n'est pas assujettie uniquement à des questions de rentabilité, met en avant, contrairement à celle de capital humain, “les capacités culturelles, éducatives, cognitives. C'est ce qui désigne la capacité à absorber les évolutions : cette notion ouvre de nouvelles portes de réflexion."

Jean-Louis Vielajus, président de Coordination Sud (coordination nationale des ONG françaises de solidarité internationale), a quant à lui plaidé pour un financement plus stable et prévisible des actions mises en œuvre. “En France, les filières professionnelle ont longtemps été vues comme des voie de garage (...). Il y a quelque chose de culturel là-dedans. Selon moi, cela empêche de mettre en œuvre des politiques un peu ambitieuses." Au plan international, il a souhaité que l'effort soit porté sur les mesures permettant de faire décroître la famine et la pauvreté. “Cela ne veut pas dire que la formation professionnelle ne doit pas accompagner des projets innovants. Cependant, il y a des priorités ! (…) On ne travaillera sur les politiques de formation qu'en rassemblant tous les acteurs, entreprises, autorités publiques, associations…"

En 2009, dans le cadre de la coopération décentralisée et du développement solidaire, la Région a soutenu une trentaine de projet, dans le domaine de l'éducation et de la formation, mais également de l'éducation et de la santé, pour un montant global de 360 000 euros.

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