Plan "Espoir banlieue" contrat d'autonomie
Par François Boltz - Le 01 septembre 2009.
Fadela Amara maintient ses objectifs
12 012 jeunes ont bénéficié depuis 2008 du contrat d'autonomie du plan “Espoir banlieue". 819 ont renoué avec le marché du travail, a précisé le secrétariat d'État à la Politique de la ville, le 25 août. De la sorte, 49,5 % des objectifs 2009 (18 000 contrats d'autonomie) étaient réalisés au 17 août, et 53,4 % depuis l'été 2008 (22 500 contrats attendus).
Pour les 819 jeunes ayant trouvé une issue positive, la majorité (77 %) ont signé un contrat de travail (un CDD de six mois minimum), 19 % se sont inscrits en formation et 4 % ont créé une entreprise.
Le contrat d'autonomie a été confié à 35 structures privées, sélectionnées par appel d'offres et rémunérées au résultat, à raison de 6 000 euros pour chaque jeune inséré professionnellement. Deux grands réseaux d'intérim participent au dispositif, Randstad (Vediorbis) et Adecco. En juin, le secrétariat d'État a ajusté les modalités de paiement des opérateurs, qui évoquaient des problèmes de trésorerie, et bénéficient à présent d'avances : 40% lors de la prise en charge du jeune, puis 30 % lors du placement et 30 % s'il se stabilise.
Fadela Amara maintient l'objectif de 45 000 jeunes suivis dans 35 départements expérimentaux d'ici fin 2011. Le gouvernement a débloqué 250 millions d'euros sur trois ans.
Selon le secrétariat à la Ville, le taux de chômage des jeunes domiciliés en Zus (zones urbaines sensibles) s'élevait à 36,7 % au dernier trimestre 2008, contre 19 % pour l'ensemble des 16-25 ans En France.
[(Contrat d'autonomie, mode d'emploi
“Il s'agit pour les opérateurs de se rapprocher des entreprises du bassin d'emploi pour évaluer leurs besoins et fixer le volume de jeunes qu'elles s'engagent à embaucher, précise le secrétariat d'État à la Politique de la ville. Simultanément, ils prennent en charge l'accompagnement et le placement des jeunes de 16 à 25 ans domiciliés en zone couverte par un Cucs [contrat urbain de cohésion sociale] souhaitant accéder à l'emploi - et également des jeunes de 30 ans dans certains cas". Ensuite, “ils accompagnent le jeune vers l'emploi en proposant notamment des actions de formation et de coaching préparatoires au travail et adaptées aux besoins des entreprises. Ces formations sont financées sur fonds publics. En échange d'une bourse optionnelle de 300 € mensuels, le jeune s'engage à les suivre". Cette phase d'accompagnement d'une durée maximale de six mois prend fin lorsque le jeune accède au placement “effectif et durable" dans l'emploi (CDI, CDD ou contrat de travail temporaire d'une durée supérieure ou égale à six mois).
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