Respecter des normes sociales mondiales
Sommet de l'OIT - Intervention de Nicolas Sarkozy
Par Aurélie Gerlach - Le 01 juillet 2009.
L'Organisation internationale du travail devrait être “automatiquement saisie chaque fois que dans un contentieux impliquant les États, une question relative au droit du travail est posée". C'est le souhait qu'a émis Nicolas Sarkozy lors de son discours prononcé le 15 juin à l'occasion du sommet de l'OIT, à Genève.
Le président de la République a ainsi appelé à la construction d'une gouvernance mondiale sur ces questions, qui associerait les pays émergents, afin que les normes inscrites dans les accords internationaux soient respectées. Il a souhaité ainsi que l'OIT ait “son mot à dire" auprès du FMI, de la Banque mondiale et de l'OMC lorsque sont en jeu des normes dont elle a la garde. “On ne peut pas accepter que l'aide internationale serve à encourager le travail forcé ou le travail des enfants, ou une pollution qui menace l'avenir de la planète", a-t-il ajouté. S'il est vain d'essayer d'harmoniser les normes du travail, il ne sert à rien que l'OIT continue de produire des normes si celles-ci n'ont aucun caractère obligatoire. Le président s'est par la suite indigné contre la cinquantaine de pays (États-Unis, Chine, Japon, etc.) qui n'ont ratifié aucune des huit conventions fondamentales de l'OIT.