Un rapport au gouvernement préconise d'utiliser davantage la taxe d'apprentissage en faveur des Zus

Par - Le 01 septembre 2009.

Un rapport d'étape sur la mise en place du Conseil national des entreprises pour la banlieue (CNEB) a été remis, le 17 juillet 2009, à Xavier Darcos, ministre du Travail, et à Fadela Amara, secrétaire d'État chargée de la politique de la ville.

L'auteur de ce rapport, Abdel Aïssou, directeur général délégué du groupe de travail temporaire Randstad-VediorBis, chargé fin avril 2009 par Fadela Amara de mettre en place le CNEB dans le cadre de l'accès à l'emploi en zone urbaine sensible (Zus), préconise notamment des modifications dans la répartition de la taxe d'apprentissage afin de l'utiliser davantage en faveur des habitants des Zus. _ Ainsi, 10% de cette taxe pourraient être réaffectés aux établissements et organismes qui s'investissent réellement en faveur du public des banlieues. En outre, le rapport souligne : “Il apparaît qu'un certain nombre d'établissements payant et de forte notoriété (écoles de commerce, écoles d'Ingénieurs,...) bénéficient d'un haut niveau de versement de taxe (par exemple 16% du budget annuel de l'une des écoles de commerce française les plus renommées). Ces établissements n'ont pas toujours de filière de formation permettant un réel accès pour le public des quartiers sociaux (du type Conventions ZEP de l'Institut d'études politiques de Paris). Il serait sans doute utile de conditionner l'éligibilité à la taxe à la création de filières ouvrant davantage ces écoles aux publics issus de Zus".

Plusieurs orientations sont préconisées dans ce rapport d'étape : promotion de l'emploi en alternance, notamment vers les métiers du développement durable et des services aux personnes ; création de banques de stages interactives spécifiquement gérées par des spécialistes des ressources humaines pour une meilleure adéquation entre offres et demandes de stage ; création de pôles de compétences solidaires autour des zones franches urbaines (ZFU). Le lancement d'un pôle d'excellence “Banlieue 2.0" est aussi suggéré. Sur ce dernier point, une démarche a d'ores et déjà été initiée entre la Cité des sciences, le pôle de compétitivité Cap Digital et trois entreprises (Cap Gémini, JCDecaux, Expectra) autour de l'Internet 2.0. “L'objectif est de prendre en compte le développement de l'internet, à la fois dans une logique citoyenne pour structurer les réseaux sociaux à l'œuvre dans les banlieues qui sont aussi des “capteurs de tendances" et explorer la piste des nouveaux emplois liés aux nouvelles technologies".

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