Caractéristiques générationnelles et ingénierie de formation
Par Knock Billy - Le 01 novembre 2010.
Pour la troisième année consécutive, la Délégation générale du Québec a accueilli, le 7 octobre, des stagiaires québécois et des professionnels français des ressources humaines et de la formation pour échanger autour de travaux de recherche-action réalisés pour des entreprises ou des institutions canadiennes souhaitant renforcer leurs pratiques.
“RENCONTRE RESSOURCES HUMAINES-FORMATION"
Organisée par le groupe Cési et le département de gestion de l'éducation et de la formation de la faculté d'éducation de l'Université de Sherbrooke (Québec), la “Rencontre ressources humaines-formation" présente, selon Jacques Bahry, directeur général du groupe Cési, “un double intérêt. En effet, la transmission des savoirs demeure une question toujours non optimisée. Les échanges internationaux jouent un rôle très important en ce qu'ils nous permettent de confronter nos pratiques. En France, les préoccupations des responsables de formation en entreprise ou des structures de formation professionnelle sont davantage centrées sur les lois, les décrets, la réglementation, la fiscalité, etc. Il est donc important d'échanger autour de problèmes liés à l'optimisation de la transmission des savoirs et des compétences".
Parmi les travaux d'actualité retenus, l'un tente de répondre à une préoccupation des responsables formation d'entreprise nord-américains face aux salariés dits de la “génération Y" (18-33 ans). “Les caractéristiques générationnelles ont un impact certain sur les préférences en matière d'apprentissage", indique Sylvie Lapan, consultante en développement et formation chez Desjardins (groupe d'assurance québécois) et étudiante en “pratiques internationales en gestion de la formation". Elle donne en exemple “le fait que ces salariés valorisent le travail d'équipe et la sociabilité influence leur façon d'apprendre". Ils seraient donc, explique Suzanne Ménard, conseillère en “stratégie talents" chez AON consulting et étudiante elle aussi, “mieux disposés à apprendre lorsqu'ils peuvent expérimenter par eux-mêmes. Cette disposition à l'apprentissage est meilleure quand ils établissent des liens personnels avec les autres apprenants et leur formateur. Les Y sont motivés par l'interaction avec les autres et la possibilité d'approfondir les notions apprises".
D'un tel portrait des Y et de leurs préférences d'apprentissage, “nous estimons que les services formation au sein des entreprises devraient mettre en œuvre quelques précautions générales. Il serait utile d'utiliser la technologie pour soutenir l'apprentissage, d'amener les gestionnaires à accepter leurs caractéristiques et à composer avec elles", propose Denis Gaudreault, vice-président “solutions e-learning" chez Technomedia, lui aussi apprenant en gestion de la formation.