Le futur “Office méditerranéen de la jeunesse"
Par David Garcia - Le 16 octobre 2010.
À l'initiative de la France, seize pays riverains de la Méditerranée, réunis à Paris le 14 décembre 2009, ont décidé de créer d'ici fin 2010 un “Office méditerranéen de la jeunesse". Le ministre chargé de l'Immigration et de l'Intégration, Éric Besson, a présenté le 22 septembre une communication sur l'avancée des travaux.
L'Office rassemblera quatre pays de la rive sud (Égypte, Liban, Maroc et Tunisie), cinq pays non membres de l'Union européenne (Albanie, Bosnie-Herzégovine, Croatie, Monténégro et Turquie) et sept États membres (Chypre, Espagne, France, Grèce, Italie, Malte et Slovénie).
“Dans un premier temps, l'Office méditerranéen de la jeunesse donnera la priorité à la mobilité des étudiants et des jeunes professionnels. Il s'agit de promouvoir des "migrations circulaires qualifiantes", en associant dans un même projet l'obtention d'un diplôme d'enseignement supérieur, l'accès au marché du travail et le retour dans le pays d'origine", a expliqué le ministre.
À la rentrée 2011-2012, l'Office méditerranéen de la jeunesse mettra en œuvre un programme “Erasmus" de la Méditerranée, offrant des bourses de mobilité, des facilités en matière de visa et de séjour, un parrainage professionnalisant, l'accès, en association avec des entreprises, à des stages et à des emplois, a ajouté Éric Besson.
100 à 150 masters et doctorats seront sélectionnés pour participer à ce programme. “Ils devront dispenser une formation dans l'une des treize filières universitaires d'intérêt méditerranéen retenues, en tenant compte des besoins des marchés du travail du bassin méditerranéen. La priorité sera donnée aux masters et doctorats s'inscrivant dans l'un des six domaines d'action de l'Union pour la Méditerranée : dépollution, autoroutes maritimes et terrestres, développement des énergies renouvelables, enseignement et recherche, protection civile et développement des petites et moyennes entreprises", a-t-il complété.