Les entreprises “prêtes à relever le défi"
Par Béatrice Delamer - Le 16 décembre 2010.
“Symboliquement, c'est fort." C'est ainsi que Bernard Legendre, directeur général adjoint de l'Assemblée des Chambres françaises de commerce et d'industrie (ACFCI), a réagi à la création d'un ministère dédié à la formation et à l'apprentissage. Une bonne nouvelle consolidée par l'annonce de Nicolas Sarkozy de doubler le nombre de jeunes en alternance : “Ce n'est que du bonheur !", s'est-il enthousiasmé, avant de modérer : “En revanche, nous sommes plus circonspects sur la question du financement et de l'organisation. Qui va piloter le système ? Pour quels métiers ? Pour quel type de jeunes ? Pour quels objectifs ? Maintenant il faut veiller au « comment faire »."
Doubler les effectifs de jeunes en contrats en alternance est “un objectif très ambitieux" et “un chantier de longue haleine", a estimé, de son côté, le président de la commission formation de la CGPME, Jean-Michel Pottier. Il plaide pour une “convergence" des aides financières accordées aux contrats d'apprentissage et aux contrats de professionnalisation. La CGPME juge également nécessaire “une simplification administrative pour rendre les démarches moins rédhibitoires pour les entreprises, et un sas de découverte en entreprise de trois à cinq jours pour combattre la méconnaissance et rassurer les employeurs et les jeunes".
De son côté, le président de l'Union professionnelle artisanale, Jean Lardin, a dit “chiche pour relever le défi", en demandant “quand commençons-nous, et avec quel argent ? Rendez-vous pour évaluer tout ça dans deux ou trois ans." Trouvant “globalement convenable la situation actuelle en matière de primes et subventions, même si il est toujours possible de les améliorer", il juge nécessaire de “prendre aussi en compte et régler en amont les problèmes de logement ou de transport des apprentis, quelle que soit la taille de l'entreprise".