Les syndicats satisfaits de l'accord

Par - Le 01 mai 2010.

Ils se sont réjouis du texte conclu (hors CGT). “Nous sommes satisfaits qu'une solution qui ne soit pas au rabais ait été trouvée Un maximum de personnes est concerné et aucun chômeur n'est laissé pour compte, s'est félicité Laurent Berger, pour la CFDT. Depuis 1984, il existe une étanchéité entre l'Unedic et l'État. Ici, réapparaissent des responsabilités nouvelles partagées", a-t-il ajouté. Pour lui, l'indemnité spécifique de six mois est “une avancée de taille".

Même tonalité chez Gabrielle Simon, qui a déclaré, au nom de la CFTC : “Pour nous, cet accord qui reprend nos propositions est vraiment positif. Maintenant, il y a urgence à décider de l'opérationnalité des mesures."

Au-delà de l'allocation spécifique accordée comme filet de sécurité, c'est surtout le rendez-vous donné aux demandeurs d'emploi trois mois avant l'extinction de leurs droits qui est pour elle la mesure phare de l'accord, car elle permettra “de faire le point et d'activer les mesures pour booster les dispositifs". Effectivement, “460 euros, c'est insuffisant pour vivre, mais hier il n'y avait rien", remarque-t-elle, ajoutant que le développement de l'accompagnement vers l'emploi est la seule solution de sortie valable.
Satisfait du bon compromis trouvé par les partenaires sociaux et l'État, Stéphane Lardy (Force ouvrière) se félicite qu'il y ait eu “un effort et une prise de conscience de tout le monde pour les 360 000 personnes qui n'avaient rien". Pour autant, “il faut savoir quels types de formations, sur quels types de métiers, en relation avec les directions régionales de Pôle emploi et les Conseils régionaux, pour être au plus près des besoins des demandeurs d'emploi", ajoute-t-il.
Quant à Marie-Françoise Leflon (CFE-CGC), elle se félicite que “chacun ait lâché un peu de lest et nous soyons parvenu à obtenir des crédits de l'État". Autre sujet de satisfaction : le traitement spécifique des cadres : “L'Apec va apporter une vraie valeur ajoutée."

[("Une usine à gaz", pour la CGT

La CGT n'a pas signé le plan “Rebond pour l'emploi". Elle estime que c'est une “occasion manquée", ce plan faisant oublier “un peu vite que tous les chômeurs en fin de droits resteront cantonnés en dessous du seuil de pauvreté". Elle critique les conditions d'attribution de l'aide exceptionnelle pour l'emploi" (AEPE) “soumise à des conditions telles (niveau des ressources du foyer, interdiction de refuser un contrat aidé ou une formation) qu'elle risque fort de connaître le même fiasco que la prime de 500 euros à destination des jeunes". Elle précise que la moitié du plan “est financée par des mesures de redéploiement (pas de budget supplémentaire). L'autre moitié étant financée aux deux tiers par les cotisations des salariés et des employeurs et pour un tiers seulement par l'État", chiffrant l'effort supplémentaire de l'État à moins de 20 % du montant total du plan. Elle considère finalement le plan comme “une usine à gaz dont la mise en œuvre sera, à coup sûr, laborieuse" et estime qu'il ne règle “ni les problèmes d'emploi, ni les problèmes des chômeurs".
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