Maïlou, PME bretonne spécialisée dans la fabrication de Nounours embauche six seniors pour assurer la transmission des savoir-faire

Par - Le 01 juillet 2010.

« Certes, nos jouets sont plus chers d'environ 15 % à ceux de nos concurrents asiatiques, mais nous nous sommes aperçus que la qualité "Made in France" et le maintien de nos emplois en régions étaient des thèmes auxquels nos clients étaient loin d'être insensible », se félicite Ludovic Franci, créateur et directeur de Maïlou Tradition. [Les produits Maïlou Tradition sur le site du jouet français: http://www.jouetfrancais.com/mailou-m-137.html.[/footnote] La qualité 100 % française, justement, c'était le pari de ce chef d'entreprise de 36 ans et de son épouse Isabelle lorsqu'ils fondèrent Maïlou Tradition, une PME de confection de jouets en peluche premier-âge à Chateaubourg, en Ille-et-Vilaine, en 2009. Le pari était pourtant risqué : laminée par la concurrence asiatique, Nounours, la célèbre enseigne de peluches avait été contrainte de fermer ses portes quelques mois plus tôt. Cela n'a pourtant pas découragé Ludovic Franci, ancien ingénieur textile, de se lancer à son tour dans l'aventure du doudou bigouden avec l'aide d'[Idea 35, l'agence de développement économique d'Ille-et-Vilaine et du fonds départemental de revitalisation.

"Un savoir-faire unique dont nous sommes très fiers"

Afin de développer son activité et garantir les savoir-faire nécessaires, Ludovic Franci a embauché six seniors, la plupart techniciennes spécialisées dans la peluche, au chômage après la fermeture de Nounours. Bénéficiant d'allégements de charges et d'une aide du Pôle Emploi de 2 500 euros par poste créé, la PME du Pays de Vitré emploie désormais 14 personnes dans son atelier de 300 m2 prêté par la municipalité de Chateaubourg. « Les seniors ont la compétence et l'enthousiasme, une incroyable envie de vivre une nouvelle aventure dans un métier parfaitement maîtrisé. On gagne du temps avec des gens qui savent travailler », déclarait le jeune chef d'entreprise à Ouest-France. Mais, outre la transmission du savoir-faire et des compétences techniques, ce qui est recherché chez Maïlou, c'est aussi l'œil exercé et le sens du détail dont disposent seuls des collaborateurs d'expérience. « Il s'agit d'un savoir-faire unique dont nous sommes très fiers » affirme Ludovic Franci. « Notre plus-value », indique Odette Fortin, confectionneuse à l'atelier, « ce sont les finitions des doudous que nous produisons, toujours faites à la main ». Un travail particulier dont peu de concurrents asiatiques de Maïlou peuvent se targuer. Les créations de la PME ont pour nom "Ma boule patapouf"», "Mon doudou quatre points" ou "Mon chouette poupon". Si on ne les trouvait essentiellement que sur Internet, l'entreprise est désormais référencée dans les catalogues des enseignes JouéClub, Bébé Neuf ou Joupi.