Trois questions à Alain Cottenceau, président du Faf-Sab (Opca des salariés de l'artisanat du bâtiment et des travaux publics)

Contribution au FPSPP : “Les fonds disponibles pour la formation des salariés seront diminués d'autant"

Par - Le 01 avril 2010.

Quelles solutions avez-vous adoptées quant à la collecte au titre du FPSPP ? Comment vos adhérents réagissent-ils ?

L'accord des partenaires sociaux du 4 décembre 2009 prévoit de répartir à parts égales, sur le plan et la professionnalisation, le montant total de la contribution des entreprises artisanales du BTP au FPSPP (7,4 millions d'euros de collecte, soit 3,7 sur le plan et 3,7 sur la professionnalisation). Les fonds de la formation professionnelle continue étant mutualisés par le Faf-Sab, c'est celui-ci qui réserve cette ligne budgétaire pour le compte des entreprises. Les fonds disponibles pour la formation des salariés de l'artisanat du BTP seront diminués d'autant.

De même pour le Dif “portable" ?

En l'absence d'un accord de branche, le Faf-Sab applique la loi. Les salariés répondant aux conditions de départ se verront réserver un montant financier équivalent au nombre d'heures du Dif acquis et non consommé dans l'entreprise, multiplié par un forfait légal de 9,15 euros, sous réserve de la réalisation de l'action de formation. Pour l'instant, les demandes restent marginales. Pour le Faf-Sab, il s'agit surtout de se mettre en ordre de marche avec son service de proximité pour répondre aux futures demandes d'information.

Comment abordez-vous l'avenir du Faf et de la branche au regard de rapprochements éventuels avec d'autres Opca ?

La décision revient aux partenaires sociaux. Le Faf-Sab a l'avantage de connaître parfaitement les contraintes et enjeux des entreprises artisanales du BTP et de leurs salariés. Toutefois, pour l'avenir, toutes les solutions sont envisageables, l'essentiel étant que le service aux TPE soit maintenu au moins au même niveau.