Trois questions à Corinne Fabbro, responsable de formation chez Lectra

Quels éléments ont permis d'imposer le Dif chez Lectra ?

Deux éléments majeurs ont joué dans le succès du Dif au sein de l'entreprise : les dossiers traités individuellement et ceux traités de manière collective. Dans le deuxième cas, nous avons mis en place un catalogue Dif spécifique pour les salariés touchés par le chômage partiel. Ce sont devenu des thèmes extrêmement fédérateurs pour ces personnels. Lors de l'entrée en vigueur du dispositif, nous avions présenté plusieurs fichiers Powerpoint présentant le Dif et avions animé une grande réunion, dans l'amphithéâtre de notre site de Bordeaux. Cette communication directe a contribué à son installation dans l'entreprise.

Quelle est la part du Dif dans le plan de formation de l'entreprise ?

Aujourd'hui, il représente l'équivalent d'entre 10 et 12 % du plan de formation global. Cela peut sembler assez peu, mais le dispositif reste relativement nouveau (2004) et le taux d'utilisation double quasiment d'année en année. Seulement pour ce début d'année 2010, nous avons enregistré un grand nombre de demandes. Contrairement au Cif, plus marginal et qui ne représente que 6 ou 7 demandes annuelles, le Dif semble être de plus en plus au goût de nos salariés.

Quelles sont les formations principalement effectuées dans le cadre du Dif au sein de Lectra ?

Lectra développe et commercialise des logiciels industriels à destination des entreprises utilisatrices de matériaux souples. Ces logiciels peuvent tout aussi bien concerner des patrons de collection, du stylisme automobile, du merchandising, ou de la gradation. 90 % de notre CA est réalisé à l'export. Techniquement, 550 personnes sont tenues de parler anglais. Aussi, près d'un tiers de nos formations en Dif sont consacrées à l'apprentissage ou au développement de la maîtrise de la langue. Les formations-métiers, consacrées à l'informatique, la gestion des achats ou le marketing représentent 25 à 30 % de notre catalogue.