Yves Hinnekint : “Opcalia demain n'est pas Opcalia aujourd'hui"

“Nous attendons les arrêtés", affirme Yves Hinnekint, directeur d'Opcalia, pour qui le décret sur les Opca publié le 24 septembre dernier “ne résout pas complètement les mécaniques financières", mais “lance officiellement le « mercato »^{[ 1 ]}Par allusion au marché des transferts, dans le football. des Opca".

Le texte permet cependant d'en savoir plus sur la “fusée à trois étages" que représente à ses yeux la répartition financière des frais des organismes collecteurs. “La part fixe correspond aux métiers communs à tous les des Opca qui collectent et financent la formation, précise Yves Hinnekint, la part variable doit leur permettre d'en faire plus, mais il faudra attendre la fin de l'année pour savoir comment ; et puis, il y a les frais de mission, qui permettront aux branches et territoires de poursuivre leur politique en matière d'ingénierie", le tout rattaché au contrat d'objectif et de moyens signé avec l'État.

“Il nous est demandé d'intervenir sur de plus en plus de champs : CTP, CRP, POE, Dif portable, et pour plusieurs publics : les demandeurs d'emploi, les entreprises, les salariés. Or, l'ingénierie à un coût !" Il serait donc “inopportun" d'imposer une trop forte restriction budgétaire aux Opca “alors que l'État nous demande un meilleur service, tout en ajoutant des contraintes budgétaires". Quant à la signature du contrat d'objectifs avec l'État (Com), Opcalia se prépare à la contractualisation prochaine : “Nous allons mettre en avant nos moyens traditionnels et historiques ; le Com va être la “formalisation" de ce que nous faisons déjà", souligne Yves Hinnekint.

Concernant d'éventuels rapprochements entre des Opca en dessous du seuil des 100 millions d'euros et le réseau Opcalia, “nous avons beaucoup de contacts, assure Yves Hinnekint, mais le sujet est plus complexe qu'une simple décision amicale ou un rapprochement technique. Il faut une vraie politique commune de convergence". De toute façon, “Opcalia demain n'est pas Opcalia aujourd'hui. La famille sera plus grande, mais avant, il faut donner aux branches, aux partenaires sociaux et aux équipes, le temps de travailler pour mettre en place une vraie gouvernance refondée".