Développeurs de l'apprentissage : les {“missi dominici"} des Chambres de commerce et d'industrie

Par - Le 01 mai 2011.

“Lorsque le président de la République a lancé le plan d'urgence pour la jeunesse en 2009, le président d'alors de l'ACFCI, Jean-François Bernardin, a immédiatement sollicité un entretien avec ce dernier. C'est lors de cette rencontre qu'est née l'idée de la création du poste de développeur de l'apprentissage au sein des Chambres de commerce", a rappelé Brigitte Le Boniec, directrice formation et compétences au sein de l'ACFCI, à l'occasion de la visite de Xavier Bertrand à Versailles (voir notre article).

Ces cent collaborateurs des Chambres de commerce et d'industrie ont été déployés sur tout le territoire national. “Notre objectif initial était de contacter 100 000 entreprises n'ayant pas eu recours à l'apprentissage et de signer 15 000 nouveaux contrats d'ici la rentrée de septembre 2011. Actuellement, 12 500 ont été effectivement paraphés et 65 000 entreprises ont été contactées. Cela nous rend très optimistes sur nos résultats à l'échéance fixée", a-t-elle indiquée.

Convaincre que l'apprentissage peut concerner tous les domaines et tous les niveaux de qualifications, telle est donc la mission de ces développeurs, qui visent une cible particulière : celle des entreprises dont les effectifs sont compris entre 10 et 250 salariés, qui ont tendance à bouder massivement ce type de formation. “En deçà de 10 salariés, il existe une réelle tradition de l'apprentissage. Idem pour les groupes de plus de 250 collaborateurs. En revanche, les entreprises de taille intermédiaire sont généralement les moins informées sur ce mode de formation, a précisé Brigitte Le Boniec. Elles constituent donc un objectif prioritaire pour les Chambres de commerce et d'industrie."

Toutefois, comme l'ont indiqué au ministre plusieurs de ces développeurs présents le 28 avril, la pérennité de leurs tâches représente un enjeu en terme d'efficacité. Propos que corrobore la directrice formation compétences de l'ACFCI : “Le travail de persuasion des développeurs de l'apprentissage doit s'inscrire dans le moyen terme pour être crédible aux yeux des entreprises. À cet effet, nous espérons que les conventions signées entre les Chambres de commerce et les services de Xavier Bertrand et Nadine Morano seront renouvelés."