Areva : la filière nucléaire s'enrichit d'un BTS “Environnement nucléaire"

Par - Le 16 octobre 2011.

Préparer la relève et l'avenir de la filière nucléaire en France, tel est l'objectif majeur du BTS “Environnement nucléaire" qui vient d'ouvrir ses portes à la rentrée 2011. Fruit d'une collaboration entre Areva, EDF, le CEA, le Copsar[ 1 ]Comité professionnel des prestataires de services en assainissement radioactif. et le ministère de l'Éducation nationale, ce nouveau diplôme accessible par la voie de la formation initiale et de l'alternance vient parfaire une offre jusqu'alors incomplète.

“L'élément moteur pour la création de ce BTS était que la filière nucléaire dispose d'un cursus complet, ce qui n'était pas le cas jusqu'alors, puisqu'il n'y avait rien entre le bac pro et la licence ou le master", explique Janique Gomes, responsable de la promotion de l'emploi à la DRH France d'Areva.

Autres éléments d'importance soulignés, la nécessité de s'inscrire dans une politique de gestion prévisionnelle des emplois et des compétences, et de former un “vivier de potentiels experts en sécurité et sûreté nucléaires". Car si la filière ne connaît pas de pénurie de main-d'œuvre, il faut néanmoins anticiper “le vieillissement des effectifs et les besoins en personnels qualifiés", tant pour les besoins du secteur que de façon à s'assurer que les futurs diplômés qui sortiront en 2013 mettent ainsi tous les atouts de leur côté pour leur future recherche d'emploi.

Concernant les perspectives professionnelles, ce BTS permettra “soit de devenir expert sur les activités de démantèlement et de maintenance d'installations nucléaires, soit de s'ouvrir à l'ensemble du secteur, indique Janique Gomes. Le titulaire d'un bac pro ou d'un BTS d'une autre spécialité, par exemple hygiène et sécurité ou mécanique, aura ainsi un spectre d'intervention beaucoup plus large qui le placera parmi les talents de demain". Certains pourront aussi “choisir de continuer en école d'ingénieur, généraliste ou spécialisée", d'autres, comme les opérateurs, y verront “la chance d'être diplômés du supérieur et d'acquérir une réelle expérience du terrain".

Insistant sur l'importance de ce nouveau diplôme construit avec les acteurs majeurs de la filière, la responsable Areva de la promotion de l'emploi conclut sur l'enjeu principal de cette création : “Avant tout, préparer l'avenir du nucléaire, en permettant la constitution d'un vivier de compétences adapté à nos spécificités métier."

[(DES APPRENTIS SUR LES SITES D'AREVA À LA RENTRÉE 2011

Cinq établissements du secondaire[ 2 ]André-Malraux (Monterau), Paul-Émile-Victor (Obernai), Blaise-Pascal (Saint-Dizier), Albert-Einstein (Bagnols), Léon-Blum (Creusot). Un sixième lycée, L'Émulation dieppoise (Dieppe), attend la confirmation du ministère de l'Éducation nationale. , dont certains à proximité des sites industriels du groupe Areva, accueillent ce parcours bac + 2 jusqu'alors inédit. Areva indique “accorder une attention toute particulière aux étudiants qui postuleront en stage ou en alternance dans ses régions d'implantation". Six contrats d'apprentissage ont déjà été signés pour cette première rentrée, des places sont encore disponibles.)] [(“TECHNICIEN SUPÉRIEUR EN ENVIRONNEMENT NUCLÉAIRE"

Les “compétences phares" sont les suivantes :

 organiser des travaux multiples, y compris sous-traités ;

 identifier et gérer l'ensemble des risques industriels (sûreté, radioprotection, sécurité, environnement) ;

 contrôler le déroulement de travaux, la qualité du service et le respect du budget ;

 participer à des études en amont pour certains travaux liés à la vie ou à la rénovation d'une installation nucléaire ;

 participer à la rédaction ou à la réponse aux appels d'offres ;

 contribuer à l'élaboration des retours d'expérience. )]

Notes   [ + ]

1. Comité professionnel des prestataires de services en assainissement radioactif.
2. André-Malraux (Monterau), Paul-Émile-Victor (Obernai), Blaise-Pascal (Saint-Dizier), Albert-Einstein (Bagnols), Léon-Blum (Creusot). Un sixième lycée, L'Émulation dieppoise (Dieppe), attend la confirmation du ministère de l'Éducation nationale.