Des initiatives pour “verdir" les contenus de formation

La formation peut et doit être perçue comme “une alternative efficace à la multiplication de chartes et normes", a soutenu Denis Cristol, responsable de la formation continue de Novancia, lors de la matinée de débats organisée le 22 novembre autour du dernier numéro hors-série d'Éducation permanente (voir notre article). Il a prôné “une intégration directe de la démarche RSE dans les comportements, à travers notamment l'apprentissage collaboratif".

Jean-Michel Dupont, chargé de mission développement durable au bureau de la FPC du ministère de l'Éducation nationale, a observé quant à lui “une évolution du contenu des formations en faveur du développement durable". Elles se “verdissent sous l'impulsion de textes réglementaires, de décisions des pouvoirs publics, de demandes des collectivités territoriales - particulièrement les Conseils régionaux qui pèsent de façon très lourde dans la mise en place d'une nouvelle offre de formation -, de demandes des partenaires sociaux exprimées non seulement en CPC (commission professionnelles consultatives, mais aussi par la création de labels (HQE, Éco-artisan, etc.)", a-t-il expliqué.

Selon lui, les pistes de “verdissement" des formations (leur mise en conformité avec les principes du développement durable) sont nombreuses, avec notamment “la certification de certaines d'entre elles, en collaboration avec les collectivités territoriales, dans le cadre des Agendas 21", ou “le développement de formations courtes, mais multidisciplinaires".

L'expression évoque le “plan d'action pour le XXIe siècle" adopté par 173 chefs d'État lors du sommet de Rio de Janeiro, en 1992. Un “Agenda 21" est un projet visant la mise en œuvre pérenne du développement durable à l'échelle d'un territoire. Il est porté par une collectivité, en concertation avec tous les acteurs locaux. Il se traduit par un programme d'amélioration de la qualité de vie, d'économie des ressources, avec à la clé le renforcement de l'attractivité du territoire. )]

Cette approche évoquée par Jean-Michel Dupont se traduit par des innovations dans les modalités de formation, notamment le recours à la FOAD pour limiter les déplacements des stagiaires vers les centres de formation. Ou la préférence donnée aux formations en intra.

L'ensemble des diplômes de l'Éducation nationale “s'inscrivent aujourd'hui dans la démarche de développement durable", a-t-il assuré. Et de prendre pour exemple la série des ex-“sciences techniques et industrielles" devenue celle des “sciences techniques, industrielles et du développement durable"...

“Depuis une quinzaine d'années, de nombreux masters se développent" sur le développement durable. “Mais reste à savoir ce que deviennent les étudiants", a pondéré Vincent Merle.