SPEL Les objectifs du “service public de l'emploi local"
Par Béatrice Delamer - Le 01 avril 2011.
L'instruction DGEFP n° 2011-09 du 3 mars 2011 fait suite à l'annonce de Nicolas Sarkozy, le 10 février à Bobigny, de mesures en faveur de l'emploi, et de la réunion des préfets de région et de département le 17 février et des sous-préfets le 23 février par le ministre du Travail Xavier Bertrand. Son but est de préciser les objectifs et les modalités de la mobilisation du “service public de l'emploi local" (SPEL).
L'instruction précise que le territoire pertinent d'intervention est le bassin d'emploi. Les préfets de région ont été chargés d'en déterminer les territoires, en collaboration avec les Direccte et les directeurs régionaux de Pôle emploi, et de les transmettre au DGEFP Bertrand Martinot. Les premières réunions des SPEL ont été programmées avant le 15 mars, ces derniers étant appelés à se réunir à nouveau “impérativement tous les mois" avec un responsable de la Direccte, un de Pôle emploi et des responsables des Missions locales des bassins concernés, ainsi qu'avec “tous les partenaires utiles". L'action des sous-préfets doit apporter une “valeur ajoutée" aux actions déjà existantes, en utilisant leurs “compétences d'ensembliers, de médiateurs et de facilitateurs", précise l'instruction. Cinq indicateurs, en trois catégories, ont été arrêtés. Des cibles trimestrielles et annuelles seront déclinées mensuellement (notamment pour les entrées et sorties de contrats aidés, le délai de satisfaction des offres d'emploi et les entrées en formation). Le suivi des indicateurs sera mensuel et sera analysé par le préfet de région en vue d'une synthèse au début de chaque mois. Les résultats des dix meilleurs bassins d'emploi et des dix moins performants seront communiqués à chaque préfet de région par le ministre, ce qui “ne vise pas à stigmatiser l'action des services de l'État sur un territoire, mais à identifier les difficultés rencontrées et à en tirer les conséquences et apporter les correctifs qui s'imposent, au niveau national si besoin", conclut Bertrand Martinot.