L'UPA redoute de voir exclus ceux qui ont le plus besoin de formation
Par Benjamin d'Alguerre - Le 16 avril 2012.
C'est “globalement déçue" que l'UPA a achevé sa lecture des propositions du rapport Larcher, selon les termes de son secrétaire général, Pierre Burban. Et notamment, “il est hallucinant de constater que la première proposition consiste à supprimer la contribution légale et conventionnelle ! Elle entraînerait une impossibilité pour les branches d'agir sur les politiques de formation des entreprises. Il s'agit probablement de la plus mauvaise voie à suivre !", déclare le secrétaire général de l'UPA qui ajoute : “Autant je peux comprendre que les grands groupes puissent chercher à s'affranchir des contraintes liées à la mutualisation, autant cette suppression serait exactement contraire à l'ambition affichée de permettre aux collaborateurs des entreprises de petite taille d'accéder à la formation".
La suggestion de créer un “compte individuel de formation" ne trouve pas davantage grâce aux yeux des représentants de l'artisanat. “Plus on tend vers l'individualisation, moins on cible le public qui en a le plus besoin." En effet, “ceux qui sortent du système éducatif peu qualifiés ont généralement peu d'appétence pour la formation continue… or, l'individualisation de l'accès à la formation ne constitue pas, pour eux, une incitation à se former". Quant à la mise en œuvre d'un “contrat formation emploi" liant un demandeur d'emploi et Pôle emploi, l'UPA se montre toutefois réservé à l'idée d'un “éparpillement des dispositifs qui s'accumulent et auxquels plus personne ne comprend rien".