Métallurgie - Plus de 100 000 recrutements par an dans la profession d'ici 2020 ?
Par Knock Billy - Le 16 octobre 2012.
Les entreprises de la métallurgie [ 1 ]Elles sont regroupées dans sept grands secteurs d'activité : produits informatiques, électroniques et optiques ; équipements électriques ; machines et équipements ; automobile ; autres matériels de transport ; métallurgie et produits métalliques ; autres industries manufacturières. continuent d'avoir des besoins élevés de recrutement, une tendance qui s'amplifiera même dans les années à venir. Tel est le constat dressé par une étude réalisée pour l'Observatoire prospectif et analytique des métiers et des qualifications de la métallurgie (OPAMQM) [ 2 ]Étude réalisée tous les six ans par des cabinets indépendants à la demande des partenaires sociaux de la branche, pour l'Observatoire. www.uimm.fr/action_observatoire.html au premier semestre, et rendue publique le 24 septembre dernier.
“Ces recrutements leur permettront de répondre à leur développement dans un contexte pourtant économiquement fragilisé", a précisé l'Union des industries et métiers de la métallurgie (UIMM). Mais où sont ces besoins et ces opportunités ? “D'abord dans le remplacement des générations qui ont atteint l'âge de la retraite, les départs prévus étant nettement supérieurs à la diminution estimée des effectifs de la branche, répond l'UIMM, mais aussi dans les mobilités, liées notamment à l'évolution des compétences et des métiers, suite aux évolutions technologiques dans un secteur ouvert à la compétition internationale et où l'innovation est permanente."
Même si, en parallèle, “l'emploi industriel poursuivra une érosion régulière", reconnaît l'organisation patronale, plus de 100 000 recrutements annuels sont prévus entre 2012 et 2020 par les entreprises de la métallurgie. Ces perspectives s'expliqueraient notamment par les exigences environnementales et les activités qui en découlent (recyclage, développement de nouveaux matériaux, transformation des métaux, “réponse aux enjeux énergétiques de demain", etc.), ainsi que par le dynamisme de la demande des pays émergents, “sur laquelle elles ont l'ambition de se positionner". L'étude souligne les nombreuses actions mises en œuvre pour améliorer ces perspectives : coopération interentreprise (pour “donner plus de visibilité aux entreprises en amont de la filière"), implication de plus en plus grande des pouvoirs publics (en tant que régulateur et en tant que client).
Bien évidemment, de telles perspectives impliquent des besoins en compétences accrus, notamment en ingénieurs, techniciens et opérateurs qualifiés. De même, “les transitions professionnelles générées par les besoins des mobilités entre secteurs, devront également ouvrir des perspectives de reconversion et d'évolution professionnelle pour les salariés de la branche", a indiqué l'UIMM, dont les entreprises adhérentes pourront, avec le réseau de formation de la branche, “continuer à adapter l'offre de formation initiale et poursuivre le développement de l'alternance". Aujourd'hui, près de 40 000 jeunes en alternance sont accueillis et 150 000 salariés de l'industrie bénéficient d'une formation par la profession chaque année.
Notes
1. | ↑ | Elles sont regroupées dans sept grands secteurs d'activité : produits informatiques, électroniques et optiques ; équipements électriques ; machines et équipements ; automobile ; autres matériels de transport ; métallurgie et produits métalliques ; autres industries manufacturières. |
2. | ↑ | Étude réalisée tous les six ans par des cabinets indépendants à la demande des partenaires sociaux de la branche, pour l'Observatoire. www.uimm.fr/action_observatoire.html |