42es Olympiades des métiers : l'excellence des savoir-faire en mode festif

Par - Le 16 juillet 2013.

Les épreuves des 42es Olympiades
des métiers – WorldSkills Competition
– se sont déroulées du 2 au 6 juillet,
les résultats étant proclamés le 7.
Après avoir franchi toutes les étapes
régionales et nationales des sélections,
les 45 jeunes Français de l'“équipe
de France des métiers" se sont
mesurés, dans 50 métiers, aux membres
des équipes de 53 autres pays
participants. Reportage.

Au total, 999 candidats venus des
cinq continents − Chinois, Néo-
Zélandais, Géorgiens, Indiens,
Koweïtiens, Argentins…
−, réunis pour cette édition biennale
des Olympiades dans le centre de
congrès de Leipzig, Land de Saxe,
Allemagne. Une ambiance de
caravansérail, sous l'immense
verrière d'un hall gigantesque,
façon garage à zeppelin. Des
jeunes partout, même dans l'espace
qui rassemble les partenaires,
co-mécènes de l'événement. Il faut
dire que la condition de participation,
pour les candidats, est d'avoir
moins de 23 ans. Les concurrents
français sont quasiment tous nés
entre 1990 et 1993. Mais nombreux
sont les visiteurs à n'avoir
manifestement pas connu le XXe
siècle : les écoles primaires saxonnes
semblent s'être toutes donné rendezvous.
Une billetterie est d'ailleurs ouverte
à l'entrée du grand hall, 9 euros
l'entrée, réductions possibles.

Vocabulaire sportif

L'espace Global Skills Village, les stands
par pays, prend des allures d'exposition
universelle en réduction, certains voulant
montrer leurs avantages touristiques
autant que leurs qualités artistiques.
La Norvège arbore une tête d'élan
au mur, Abu Dhabi un épervier bien
vivant, avec son fauconnier en tenue
traditionnelle… Succès assuré auprès
du public. Le Brésil pavoise, en tant
que prochain organisateur de l'événement,
en 2015.
Pour le reste, le terme “Olympiades",
symbole de compétition sportive de
très haut niveau, explique le fait que
certains candidats portent des survêtements
aux couleurs de leur nation − les
Français assument ce choix, avec un
footing d'équipe télégénique le matin
−, bien qu'ils soient compétiteurs dans
le domaine du carrelage, de la tôlerie,
de la plomberie ou de la pâtisserie,
de la robotique ou du fraisage, de la
coiffure ou encore du paysage, pour
ne pas parler des arts graphiques. Le
hall de l'hôtel des “supporters" français
donne d'ailleurs le ton dès le matin,
pavoisé à souhait, comme avant une finale
de Coupe du monde. On sent que
les maquillages tricolores ne vont plus
tarder à sortir des poches. Mais cette
dimension de fête internationale ne
masque pas longtemps la concentration
extrême des candidats, quand
l'heure de concourir arrive.

Compétiteurs au travail

Dans les halls de compétition,
dans les boxes des compétiteurs au travail,
plus personne ne plaisante. Les
Chinois jettent un oeil aux Américains,
et réciproquement. Les délégations
sont bien conscientes que l'honneur est
en jeu. Les jeunes manipulent des machines
complexes avec pointillisme, les
valeurs de sérieux, implication et compétences
atteignent des sommets. Et…
“Don't talk to the competitors" (ne
leur parlez pas), est-il partout affiché.
Parce que le public ne doit pas être passif,
des stands “Discover your passion"
(découvrez votre passion) permettent,
par exemple, de manipuler soi-même
de petits mécanismes. Ou de repeindre
une carrosserie, mais virtuellement, sur
écran. Voire de se lancer dans la soudure,
une torche à la main, des lunettes
électroniques sur le nez : seul le soudeur
de passage verra l'effet de ses gestes. Un
appareillage qui sert bien sûr habituellement
à l'apprentissage.
Les jeunes soudeurs, les vrais, travaillent
sous des boxes bâchés de plastique rouge,
pour ne pas blesser les yeux des visiteurs.
Plus loin, les cuisiniers se pressent : plus
que quinze minutes, annonce en anglais
le haut-parleur. Un peu plus loin
encore, des serveurs s'activent auprès
de convives qui sont des volontaires ou
des juges, et devant le public qui a pris
place dans des gradins.

Les volontaires paient de leur personne

Les plombiers tordent le cuivre, les
menuisiers découpent le bois, les maçons
assemblent les briques. Quand il s'agit
des services à la personne, également
en compétition, des personnes âgées
jouent, toute la journée et l'air toujours
aussi savamment égarées, le rôle
de personnes dépendantes.
Les candidats leur parlent
et assurent leurs missions.
Et le pôle “Beauté thérapie"
? Là aussi, des volontaires
paient de leur personne.
Peu vêtus, ils se font
masser par des candidates
(pas de candidat en vue),
sous le regard décontenancé
des visiteurs. Certains
patientent, le visage enduit
d'argile, alors que les jurés,
l'oeil sévère, tournent en
prenant des notes.
Pas de volontaires-cobayes en revanche
chez les coiffeurs, qui travaillent sur
des têtes… à coiffer. Prouesses de couleurs
et de sculptures, sans doute éloignées
des usages quotidiens futurs,
mais résultats logiques de l'escalade
de la compétition. Attention, plus que
deux minutes. Top, terminé. Le public
applaudit. Les juges aussi.

Chiffres clés :

 53 pays concourant dans 46 métiers.

 999 candidats âgés de 18 à 23 ans.

 969 experts internationaux présents pour noter les candidats.

 252 interprètes de toutes nationalités.

 800 bénévoles locaux.

 49 Mu de budget pour cette compétition, dont 22 millions d'euros venant des instances fédérales et gouvernementales,

 et 27 Mu provenant des sponsors (investissement financier et matériel).

 160 sponsors à Leipzig.

 4 nouveaux pays participants : Argentine, République dominicaine, Trinidad-et-Tobago et Russie.

 1 nouveau métier entré en compétition cette année : ingénieur plastique.

 10 hectares couverts dédiés à cette compétition,

 et 70 000 m2 supplémentaires à l'extérieur.

 Plus de 150 000 visiteurs durant les quatre jours d'épreuves.

 8 000 spectateurs pour la cérémonie de clôture.

 50 000 repas servis.

La délégation française :
45 candidats, 40 experts, 3 chefs d'équipe, 2 préparateurs physique et mental, 1 kiné et plus de 700 supporters venus encourager les candidats.

IMPRESSIONS À CHAUD

Peu avant la clôture des Olympiades, Éric Métivier, expert
français, commentait la compétition de sa jeune candidate,
Kelly Lhoste (médaille d'or en peinture et décoration) :
“Sur une épreuve, Kelly a fait preuve d'audace en sortant
un peu du cadre de ce qui était demandé, mais c'était une
excellente initiative. Son travail était précis, réalisé tout
en finesse, avec des gestes légers mais maîtrisés."
“C'était beau mais c'était dur, et ce, jusqu'au bout,
indiquait de son côté Mathieu Aubert (médaille d'argent
en menuiserie). J'ai réussi à faire ce que je voulais.
Les épreuves consistaient à créer deux pièces : une les
deux premiers jours et une autre les jours suivants.
J'avais onze heures pour chaque pièce, une porte et
un petit escabeau. Du premier au septième, cela se
joue à rien."

Quant à Maxime Auclerc (médaillon d'excellence en
chaudronnerie), il aura vécu “une aventure énorme !
C'était dur sur la fin, car il fallait vraiment aller vite et ne
pas perdre de temps. Mais je suis content car j'ai fini ma
pièce. Je devais réaliser un barbecue en plusieurs modules
et à la fin, tout devait correctement s'imbriquer. J'ai regardé
les autres candidats, le Coréen n'a pas réussi à monter
sa pièce." Le malheur des uns…

Anthony Stephan (médaillon d'excellence en technologie
automobile) avait six modules à réaliser : poste moteur,
poste boîte de vitesses, freinage, etc. “Le début a été
assez difficile pour moi car j'étais avec un expert qui ne
parlait pas un mot d'anglais, et j'ai deux ordinateurs qui
sont tombés en panne, mais j'ai réussi à me ressaisir
le lendemain, et j'ai cartonné !" à lui le mot de la fin :
“C'est une très belle aventure humaine et professionnelle."

“ICI, NOUS PARLONS BIEN D'AVENIR PROFESSIONNEL"

Les surfaces dévolues à la compétition
n'avaient jamais été aussi étendues. Avec
des moyens considérables, et un nombre de
pays en compétition record.

Pourtant, “l'idée d'origine, qui date de
1950, est respectée", assure Michel Guisembert,
président du Comité français des Olympiades
des métiers (organisme de plus en plus
couramment appelé “WorldSkills France") :
offrir à travers cette compétition une vitrine
aux métiers. Faire savoir qu'ils existent,
avec des débouchés, de l'emploi, “et de
la passion aussi !" Concernant l'équipe de
France, avec 45 jeunes, c'est la plus importante
délégation de cette compétition. Ils ont
tous été médailles d'or lors des sélections,
champions de France. Et ont été ensuite pris
en main par WorldSkills France, c'est toute
une chaîne qui s'est installée, avec derrière
chaque candidat un “expert", qui conseille
sur le plan professionnel, mais aussi sur les
“compétences humaines".

Comment aller loin

Michel Guisembert insiste sur les deux
semaines de “préparation physique et mentale"
à l'Insep, Institut national du sport.
Pour faire face au stress, souder l'équipe,
pour, n'hésite-t-il pas à ajouter, “oui, avoir
une équipe qui soit fraternelle". La compétition,
c'est tout un ensemble. Par exemple, le
2 juillet, les candidats français ont rencontré
des enfants dans une école, qui préparaient
cette visite depuis des mois : ils avaient
appris quelques mots de français, réalisé
des affiches sur les candidats, etc. Moment
d'émotion ! Les jeunes compétiteurs ne sont
pas restés insensibles.

Le 5 juillet, 3e jour d'épreuves, des candidats
savaient déjà qu'ils avaient commis
des erreurs irréparables, d'autres restaient
confiants. La proclamation des résultats est
forcément porteuse de joies et de déceptions,
et surtout de surprises. “C'est important,
pour parler à ceux qui ont du mal
à croire en la jeunesse. Il faut définir des
règles et des objectifs, et elle est capable
d'aller très loin..."

Ces pays “accros aux médailles"
Pour autant, les différences de traitement
entre délégations ne peuvent être
ignorées : pointés du doigt, les pays asiatiques,
qui, ne sachant pas faire les choses à
moitié, entraînent leurs candidats en continu
pendant des mois, voire des années, avec
doublures en cas de défaillance ! En face,
esprit “Coubertin" pour les Français ? Même
pas exactement. “L'important est de montrer
les métiers, dès les sélections régionales,
et les pays asiatiques n'en font pas. Un très
grand nombre de jeunes, de familles, ont
participé au processus, c'est un vaste mouvement.
Il faudrait faire comprendre à ces
pays qui sont accros aux médailles qu'ils
sont en dehors de l'objet des WorldSkills."
Laurence Gates, déléguée générale de
WorldSkills France, ajoute que “ces pays
mettent deux ans à préparer leurs candidats,
nous quelques semaines, et nous faisons
jeu égal !" Même si, pondère Michel Guisembert,
“beaucoup de candidats français
sont déjà des professionnels, déjà dans la
réalité de leur métier. Mais justement : ils
en connaissent les aléas, les difficultés, les
imprévus. Ils savent donc trouver des solutions.
Dans une compétition, ça compte. La
réalité du métier, ce n'est pas la répétition
des gestes".

Des métiers nouveaux frappent à la porte

53 pays, donc, étaient en compétition, mais
WorldSkills International (WSI) en compte
67. Des pays comme la Russie, Bahreïn, la
Géorgie, l'Arménie, viennent de rejoindre
l'organisation. Mais très peu de pays africains
: seules l'Afrique du Sud et les pays
du Maghreb en font partie. Simon Bartley,
le président de WSI, a d'ailleurs annoncé
faire de ce dossier sa priorité.

Quant aux métiers eux-mêmes, comme les
sports aux JO, certains vont disparaître,
d'autres apparaître. “Charpentier et tailleur
de pierre ont été un temps menacés, confie
Michel Guisembert. Les métiers doivent se
remettre sans cesse en question. La plâtrerie
a été sauvée en mettant l'accent sur le
travail sur plaques de plâtre." Le principe
est qu'un métier doit être approuvé par au
moins 12 pays membres de WSI. Des métiers
nouveaux frappent à la porte. “Comme l'ont
fait récemment les services à la personne",
indique Laurence Gates.

De 2015 à 2019

Mais certains pays n'ont cette année
envoyé aucune délégation : c'est le cas de
l'Espagne. Alors même que ce pays était
organisateur de l'édition 2015, il y a renoncé,
et c'est le Brésil qui recevra les prochaines
Olympiades des métiers. Avant Abu Dhabi,
en 2017.

Contraste avec l'Allemagne, où un grand
quotidien vient de consacrer deux pleines
pages à l'événement. “En France aussi, il
faudrait parler de la jeunesse qui va bien !
Mettre en avant les signes positifs." Michel
Guisembert l'a dit devant 200 “supporters"
lors d'une soirée avec eux, le 4 juillet.
D'ailleurs, “le message ne devrait pas être
conditionné aux médailles. Pour ces jeunes,
il y a à la clé des embauches certaines. Et ne
confondons pas l'accès à l'emploi et l'avenir
professionnel ! Ici, nous parlons bien d'avenir
professionnel".

Michel Guisembert a d'ailleurs annoncé
qu'il allait demander que le label Grande
cause nationale soit attribué en 2014 à la
formation professionnelle ! Après la lutte
contre l'illettrisme, cette année 2013.
Et la France sera candidate pour l'organisation
des Olympiades des métiers en 2019.

Sur le podium...

Corée, Suisse, Taïwan. C'est le podium
des 42es Olympiades des métiers. La Corée
(du Sud, celle du Nord ne concourrait pas)
remporte 23 médailles, dont 12 en or. La
Suisse 17, dont 9 du plus beau métal.
Taïwan une médaille de plus, 18, mais moins
en or, 6. Le Japon (5 en or) et le Brésil (4),
prochain pays organisateur, les talonnent.
La France figure très honorablement
au tableau, 8e, juste derrière
l'Allemagne, mais avant le
Royaume-Uni (10e).

Plus étonnant, alors que les
pays asiatiques “trustent" les
premières places, la Chine n'a
obtenu aucune médaille d'or (une
d'argent, trois de bronze). Elle est
24e. Les États-Unis font pire : 30es,
une médaille d'argent en tout et
pour tout, avec 19 candidats. Tous
les pays qui ont présenté plus de
35 candidats figurent dans les
9 premiers.

Hong-Kong (qui concourrait séparément
de la Chine), l'Inde, l'Afrique
du Sud, la Russie ne remportent
aucune médaille, malgré la présence
pour chacun d'une dizaine ou
une quinzaine de candidats.

Les “médaillons d'excellence" sauvent
l'honneur de beaucoup : seulement sept
pays manquent même cette marche (dont la
Russie). C'est la Finlande (9e au général) qui
en emporte le plus : 19, suivie de près par la
Suisse (18), le Japon (18), le Royaume-Uni
(17) et la France (16).

LE PALMARES DE L'EQUIPE DE FRANCE DES METIERS

2 médailles d'or
Peinture et décoration : Kelly
Lhoste (Champagne-Ardenne),
Coiffure dames/hommes :
Antoine Koehler (Alsace).

5 médailles d'argent
Taille de pierre : Sidoine Bocquet
(Pays de la Loire),
Menuiserie : Mathieu Aubert
(Basse-Normandie),
Mode et création : Laurianne
Mabit (Pays de la Loire),
Pâtisserie-confiserie : Nicolas
Piérot (Nord-Pas-de-Calais),
Cuisine : Rudy Langlais
(Pays de la Loire).

1 de bronze
Carrelage : Basile Ageneau
(Pays de la Loire).

16 "médaillons d'excellence"
Soudage : Pierre Rousseau
(Limousin),
Imprimerie : Anthony Fluhr
(Alsace),
Plomberie et chauffage :
François-Xavier Salazar (Bretagne),
Installation électrique : Fabien
Gaugain (Champagne-Ardenne),
Carrelage : Basile Ageneau
(Pays de la Loire).
Plâtrerie et constructions
sèches : Anthony Da Silva
(Aquitaine),
ébénisterie : Constant Mulet
(Nord-Pas-de-Calais),
Charpente : Elwin Monzies
(Rhône-Alpes),
Bijouterie-joaillerie : Alexandre
Gavand (Centre),
Art floral : Pierre Leray
(Basse-Normandie),
Technologie automobile :
Anthony Stephan (Île-de-France),
Service en salle : Thibaut Idenn
(Provence-Alpes-Côte d'Azur),
Réfrigération technique :
Kévin Fogelgesang
(Languedoc-Roussillon),
Arts graphiques et pré-presse :
Robin Gillet (Île-de-France),
Chaudronnerie : Maxime Auclerc
(Aquitaine),
Peinture automobile : Sophie
Munch (Aquitaine).

En 2011, à Londres,
la France avait obtenu
trois médailles d'or
(en taille de pierre, en
pâtisserie et en coiffure
dames/hommes), cinq
d'argent et trois de
bronze, 19 “médaillons
d'excellence", avec 38
compétiteurs.

MÊME UN PROJET FONDÉ SUR LE BÉNÉVOLAT DOIT ÊTRE FINANCÉ
WorldSkills France (WSF), organisme
français chargé de l'organisation au plan
national des Olympiades des métiers, est
une structure légère, qui emploie seulement
six salariés. Mais qui est soutenue par 3 000
bénévoles. Parmi lesquels les “experts" qui
assistent les jeunes candidats, ou encore
les “préparateurs".

Mais même cette organisation, qui semble
assez spécifique à la France, nécessite des
financements. Du matériel est mis en oeuvre,
des déplacements sont indispensables. Des
“entreprises partenaires" sont donc sollicitées.
Elles mettent à disposition, selon les
métiers, du matériel et des matériaux. En
retour, leur offre est mise en valeur lors des
manifestations. Comme, par exemple, les
simulateurs de formation vus à Berlin.
Bien sûr, l'État apporte également son appui,
à travers quatre ministères : Emploi-Formation,
Artisanat, Agriculture, Redressement
productif. De même que les fédérations patronales
nationales (Medef, CGPME, UPA) et
certaines fédérations sectorielles (bâtiment,
etc.), les Chambres consulaires, etc. Tous sont
présents au conseil d'administration de WSF.

Le FPSPP (Fonds paritaire de sécurisation
des parcours) figure en bonne place. Le
budget de WorldSkills France s'est élevé
à 4 millions d'euros pour cette session des
Olympiades, et le FPSPP a apporté le quart
de cette somme.

Écheveau et tuyaux d'orgue

Changement d'échelle, à présent : 49 millions
est le coût total de la manifestation
internationale qui vient de se dérouler à
Berlin. 22 millions provenant d'instances
gouvernementales ou fédérales, et 27 millions
de quelque 160 sponsors. Mais selon
les différentes délégations, pléthores de
systèmes coexistent, à base de financements
publics et privés. Fort difficiles à
démêler !

À vrai dire, nous précise Michel Guisembert,
le président de WSF, “même en France, le
financement d'une finale régionale, par
exemple, est complexe à chiffrer précisément.
Beaucoup d'éléments sont à prendre
en compte. Ce qu'il faut comprendre, c'est
que ce genre d'événement ne peut pas avoir
de retombées immédiates. C'est un investissement
à long terme".

Pourtant, les fédérations partenaires communiquent
peu. “Il faudrait que chacun oublie
un peu sa chapelle… Ne s'intéresser qu'aux
retombées pour sa propre organisation ne
fait rien avancer. Le fonctionnement en
tuyaux d'orgue, ça ne donne pas une belle
musique."